Comments on Je hais toujours le quinze août

Anonymous Coward #1359 (Rrose) (2004-08-31T10:50:03Z)

"Nos meilleures années"- sans doute le film que j'ai préféré l'an dernier ! Il y a quelques faiblesses comme tu dis, en particulier un peu trop de coïncidences, mais c'est plus ou moins inhérent à ce genre de films dont l'intrigue s'étale sur des décennies.
Et puis il faut dire que les deux acteurs principaux ne manquent pas de charme… ;-)

Anonymous Coward #1312 (Klyde) (2004-08-18T20:19:23Z)

Mouton →

Je suis assez d'accord avec toi.
Cependant, tu auras sans doute remarqué que l'on ne parle actuellement que d'un seul problème…

Au fait, c'est Kl"Y"de (je suis très susceptible).

Mouton (2004-08-18T13:00:33Z)

Klide : « J’ai sans doute également le tort de penser que la lutte contre le racisme à l’embauche, contre l’inégalité des chances sont des causes sensiblement plus urgentes… »

C'est possible, mais il faut bien voir qu'une loi, ça ne « coûte rien ». Il ne faut pas des énormes moyens pour dire que faire quelque chose est interdit. Donc s'il faut choisir entre lutter contre le racisme ou contre l'homophobie, je choisirais les deux… Et en l'état, des personnes souffrent de l'absence de telles lois.

Sinon, oui, je suis d'accord avec toi.

Anonymous Coward #1305 (klyde) (2004-08-18T10:06:16Z)

Ruxor →Je promets de te verser quelques royalties et de rattraper mon (honteux) retard en recopiant cent fois chacune des entrées de ton blog.

Mouton → Si je suis "actuellement" opposé à ce projet de loi, c’est parce que je trouve que cela obéis d’avantage à une logique de concession politicienne. Ce que je redoute, c’est une loi médiatique pour montrer à la clientèle gay que l’on bouge au mépris d’une réflexion sérieuse. De plus, cela entérine la règle honteuse qui oblige à se livrer à un communautarisme agressif avant d’être considéré par notre classe politique. Et comme souvent en France, on risquerait de voir une loi inspirée par une noble cause être rapidement pervertie…
Cela dit, je reconnaît aisément la nécessiter de travailler sur ce projet ; ne serait ce que pour toucher du doigt les difficultés.
Je crois également à la force symbolique qu’aurait cette loi, mais je ne crois pas que cela suffira à contre balancer toutes ses inévitables incuries.
Que restera – t – il après l’euphorie ?
J’ai sans doute également le tort de penser que la lutte contre le racisme à l’embauche, contre l’inégalité des chances sont des causes sensiblement plus urgentes…

phi (2004-08-18T09:34:14Z)

Sur le fait de ne pas vouloir ressembler à certaines personnes, je crois que c'est un facteur important dans la construction du soi, et parfois même très important car on n'a pas toujours la chance d'avoir un modèle à qui on veut ressembler, et parfois on trouve seulement des modèles partiels. Tu manques peut-être d'un modèle pour la vie sexuelle, si bien que tu tendrais à te définir surtout négativement?

Ruxor (2004-08-18T07:16:55Z)

klyde → J'ai déjà dit tout ça sur <URL: http://www.eleves.ens.fr:8080/home/madore/weblog/2004-02.html#d.2004-02-21.0523 > :-) Mais ce n'est pas le propos ici : je ne sais pas forcément reconnaître l'homophobie chez les autres, mais je sais au moins la reconnaître chez moi.

Mouton (2004-08-18T07:16:08Z)

Klyde : Concernant l'interdiction de dire du mal de l'homophobie : C'est un propos qui revient fréquemment sur le forum des élèves de l'école, et je ne suis pas convaincu qu'une telle censure soit si mauvaise que ça.

Bien entendu, je suis convaincu que l'idéal serait un vrai débat ouvert à tous, et d'où il ressortirait clairement que les « vrais » homophobes sont des crétins, qu'ils sont incapables d'être rationnels, et que leurs arguments ne tiennent pas.

Seulement, pour le moment, c'est un débat qui n'est pas vraiment démocratique : ce sont un peu toujours les même qu'on entend, et le débat n'est de toute façon (et n'a jamais été, ni même probablement voulu être) pas sur le plan rationnel.

Et il faut bien voir qu'en attendant, si aucune loi ne s'impose, pour protéger ce genre de minorités (mais c'est vrai aussi des Arabes, des Juifs, des noirs, etc.), elles souffrent d'une exclusion qui ne se base ni sur quelque chose qu'elles controlent, ni même sur quelque chose qu'elles peuvent comprendre.

C'est pour ça qu'à mon avis, la censure, en tant que telle, des propos haineux, insultants ou autres envers une minorité est utile, même si il faut rester conscient que son interdiction à long terme doit être envisageable, et envisagé, dès lors que la minorité n'a plus de problème. Simplement, pour le moment, je ne vois pas beaucoup de minorité à qui ça ait fait du mal, ou qui pourrait de nouveau se passer d'une telle « protection ».

Anonymous Coward #1305 (klyde) (2004-08-18T05:33:44Z)

Le problème, est la définition communément admise de l'homophobie, et surtout l'utilisation de l'homophobie par les intégristes gays.
On confond le fait de détester un être humain uniquement parce qu'il est homosexuel (ce qui est réellement de l’homophobie) et le fait de détester certaines attitudes venus des gays.

C'est un dérapage (c'est du moins mon opinion) de la lutte médiatiquo – bobos contre l'intolérance (nier la différence au lieu de la transcender, nier les choix). On oublie que tout groupe social a une culture qui peut être parfois très critiquable sur certain point. Je ne pense pas être homophobe, mais je trouve ridicule la gay pride, certain propos du lobby gay (qui nous a offert entre autres, le "fantastique" concept de la biphobie !!!), les drag – queens, cette volonté de surjouer la différence, d'afficher une fierté d'être pédé, cette fascination pour la jeunesse qui – dans certains milieux – exclu du champ du désir, tous ceux qui ont plus de 30 ans et qui fait parfois gentiment pencher vers des phantasmes proches de la pédophilie…

Ceci n’est pas de l’homophobie car tous les homos ne versent pas dans ses pratiques et que cette démarche adoptée par les noirs, arabes ou autres communautés générerait chez moi le même rejet.

De plus, la désapprobation n’est pas suivie d’un sentiment de haine, c’est du même ordre d’idée que de ne pas adhérer aux idées politiques d’un ami, de ne pas aimer les mêmes artistes, de trouver stupides ceux qui participent à une émissions de télé –réalité.

Bien sur, tout peut être lié chez certain et déboucher sur de la haine bête et méchante. Mais on ne peut condamner une attitude à cause des plus extrémistes.

C’est d'ailleurs pour cela que je trouve très dangereux l'idée de punir les propos homophobes:
On aboutirai, soit à une loi tellement restrictive que l’on ne pourrait l’appliquer de façon satisfaisante, ou alors on serait dans une société où on pourra par exemple, critiquer le manque de féminité, de grâce chez une femme, mais pas un mec efféminé. Ces deux critiques sont toutes aussi stupides pourtant.

Ruxor (2004-08-17T21:28:02Z)

phi → Je ne suis pas plus fier de mes sentiments misogynes ou racistes que de mes sentiments homophobes, hein ! Ceci dit, je crois que ça ne m'arrive pas trop de penser ce genre de choses : j'ai plutôt tendance à ignorer complètement les gens dans ce genre de cas ; sauf peut-être les racailles-du-93 qui se la jouent grands caïds, mais bon, ce n'est plus exactement du racisme à ce niveau-là (ils peuvent être aussi blancs que moi, ça n'y change rien, et puis c'est aussi parce que je trippe un peu sur le genre). Bref, je digresse. En tout cas, s'agissant de femmes ou de Noirs, je ne me dis pas « faites que je ne devienne pas comme ça ».

phi (2004-08-17T20:55:32Z)

Sur les "sentiments homophobes", tu es bien sévère avec toi-même (si, si! heu, tu faisais semblant?). Les Bidochon ou les Frustrés en version homo, ça peut aussi ne pas être admirable. Devant un tableau désagréable, on a facilement tendance à interpréter et à résumer la cause de la situation à un trait unique. Ç'auraient pu être les femmes, les noirs, tout autant?

Anonymous Coward #1302 (Klyde) (2004-08-16T04:04:32Z)

Anonymous Coward #1301 (klyde) (2004-08-16T03:33:43Z)

Deux fois dans ma vie, j’ai donné une « forte » somme :

• En allant chez ma copine de l’époque (en 1999), je me suis retrouvé en face d’un vieil homme qui semblait assez fatigué. Perdu dans mes pensées, je fus soudain stupéfait de remarquer (en fait, grâce à ses chaussures) que c’était un sdf !!! Je fus fasciné par le fait qu’il n’essayait pas d’apitoyer sur son sort. Aussi, me souvenant d’un billet de 100 frs que j’avais dans la poche, je le cherchai, puis lui donnai – en partant – discrètement sans échanger un regard, n’attendant aucune manifestation d’une quelconque gratitude.
• L’autre fois est plus récente (2 ou 3 mois), en attendant vers les 5h00, les premiers RER aux Halles, je « surpris » un sdf qui avait élu domicile aux bas d’un escalator priant…Là aussi, c’est assez naturellement que descendis (du ciel ?) lui donner un des billets de 20 € de mon porte –feuilles. Je remontai, sans demander mon reste en me forçant à oublier ce geste.

Je me plais à penser que ces deux personnes m’ont déjà oublié et que l’un deux m’agressera un jour pour me piquer mon fric…

Je donne très, très rarement de l’argent aux mendiants, mais ces deux fois, cela m’a semblé naturel, je n’ai attendu aucune récompense divine, sur que ma valeur humaine ne dépendrait d’aucune façon de ce geste. Par delà le bien et le mal au sens extra moral comme dirait quelqu’un (Picsous ? Gates ?).

De mauvaises langues ont attribué ces deux gestes à l’humeur guillerette qui m’habitait, vu que dans un cas, j’allais voir ma copine (donc baiser) et dans l’autre, je revenais d’une galante compagnie…

Malgré toutes ces précautions d’usage (le fait que j’en parle l’atteste), je sais maintenant que fondamentalement, c’est mon bonheur que j’achetais voire un sentiment de puissance.

J'y ai juste mis les formes acceptables pour moi.

C’est précisément en écrivant ce post que je me rend compte de la prétention insigne de ces actes où je ne me suis chargé de rien de moins que de sauver l’image que ces deux individus avaient de l’humanité…

Les indulgences existent donc toujours.

Finalement, cela me rappelle l’une des rares leçons de philo que j’avais comprise :
L’acte conforme (je ne vole pas parce que c’est trop dangereux) et l’acte véritable (je ne vole pas parce que je trouve cela mal).

Tu t’es juste demandé, si ton acte serait conforme à la philanthropie ou véritablement charitable.

P.S.
Evidemment, je ne te surprendrais pas en te disant que le sdf en question (s’il lisait ton blog !!!) aurait été très loin de toutes ses considérations en recevant ton billet de 50 €.

Etant le poltron anonyme n°1300, est ce que j'ai gagné quelque chose (50 € à tout hasard)?

Anonymous Coward #1299 (Persano) (2004-08-15T12:57:54Z)

Tu n'es pas le seul à haïr cette date ! J'aurais, à quelques mots près et la toute fin exceptée, qui est davantage personnelle, pu écrire le premier paragraphe de ce post… J'ai trouvé certaines autres considérations (sur les homos dans le métro et le SDF) très fortes également.


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