Comments on De l'identification de souvenirs enfouis

Couard Reviens (2016-01-04T01:53:05Z)

Si ça peut te rassurer, je fais pareil.

Notre cerveau c'est POV-Ray. Nous retenons les informations sous forme de description de scène et en faisons le rendu à volonté. Mais ces descriptions textuelles sont facilement altérables ; c'est ainsi que j'ai des souvenirs très précis d'évènements où je ne pouvais me trouver : on m'a raconté… les bêtises de mon oncle Alain, comment Bernard s'est fâché alors que Claudine disait que c'était pas grave. Mon cerveau a fait le reste. Il connait très bien les protagonistes, leur petites manies, l'intonation de leur voix, leur gestes. Et voilà, comme si j'y avais été.

Chaque fois que je reviens à un endroit où je n'ai pas été pendant longtemps, j'ai absolument besoin de refaire les promenades et revoir les lieux qui m'ont marqué. J'en profite pour réajuster mes souvenirs : telle maison dans mon souvenir était du côté droit, mais en fait se trouve à gauche. Parfois les choses ont vraiment changé et il me faut faire une estimation probabiliste.

Enfin Google Maps et Google Street View sont des alliés efficaces. J'y ai cherché des endroits pendant des mois entiers. C'est un jeu de piste probabiliste qui mélange souvenirs incertains, capacités de recherche et déductions.

Ruxor (2015-12-26T11:35:04Z)

@Fan de Hitch: Ah oui c'est vrai ! (J'ai vu ce film plusieurs fois, je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé… Sans doute un souvenir refoulé. ;-) Mais Hitchcock a l'excuse, outre qu'il a plus de talent dans le traitement du thème, d'être sinon le premier au moins l'un des premiers.

Fan de Hitch (2015-12-26T02:55:06Z)

Ni science-fiction, ni espionnage, La Maison du docteur Edwardes (Spellbound), sorti en 1945, est probablement un des plus anciens films où figure le lieu commun (plutôt que trope, qui a un autre sens en français) dont tu parles au début, celui du personnage traumatisé qui a oublié ce qui lui est arrivé (et deux fois dans le film, d'où un double renversement).

Ah ! le sourire timide de Gregory Peck…
Ah ! les décors oniriques de Dali (abruti de Selznick, qui a raccourci la scène)…
Ah ! le délicieux docteur Brulov et sa psychanalyse sauvage…

Ah ! Ingrid Bergman…

I knew Edwardes only slightly.

Ruxor (2015-12-25T12:35:17Z)

@a3nm: Après usage intensif de boules de cristal et autres moyens de divination (forum, en fait…), la conclusion la plus plausible semble être que tu utilises une extension du navigateur qui transforme http:// en https:// en amont de toute requête sur certains sites : or Google ne traite pas <URL: http://images.google.com/images?q=unicorn > et <URL: https://images.google.com/images?q=unicorn > de la même façon (le premier redirige vers un zbleurgh googlesque qui marche, le second heurte immédiatement un 404). Si c'est bien ça, il faudrait trouver quelqu'un chez Google pour signaler la bizarrerie — qui n'est pas à proprement parler une erreur, mais assurément va à l'encontre du principe de moindre surprise — mais malheureusement, c'est essentiellement impossible de communiquer avec Google. À défaut, signaler le problème à l'auteur de l'extension, même si c'est moins évident pour lui de traiter ça correctement.

Ruxor (2015-12-25T00:07:59Z)

@a3nm: Chez Moi Ça Marche® (et j'ai essayé avec plusieurs navigateurs, sur mobile et avec des onglets privés pour vérifier que ce n'est pas une magie quelconque de Google qui fait que ça marche juste quand je suis connecté à mon compte Google), donc vraiment je n'ai aucune idée de ce qui peut arriver. Je vais demander à d'autres gens de tester.

a3nm (2015-12-24T20:19:32Z)

Je ne sais pas si c'est le même problème que pour l'autre billet, mais les liens vers Google Images à la fin du billet sont cassés (404).

ooten (2015-12-24T19:36:29Z)

Il est d'autant plus difficile de se souvenir que parfois les lieux ont changé.

Subbak (2015-12-24T16:07:10Z)

En lisant ta description je me suis dit "Hé c'est pas un truc tiré de American Gods ça ?" Il se trouve que c'est aussi le cas…

Commentateur (2015-12-24T15:48:27Z)

En ce qui concerne le mythe de l'oubli d'un souvenir traumatique, je peux certifier avoir moi-même fait cette expérience ; et en avoir été très troublé, ayant tendance par ailleurs à avoir une mémoire très fiable (et d'autant plus que l'événement concerné est marquant). Ce n'est qu'une fois qu'on m'a raconté de l'extérieur cet épisode de ma vie que les souvenirs personnels me sont revenus.

J'ai par ailleurs dans mon entourage une autre personne ayant fait l'expérience d'un tel phénomène.


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