Comments on Résultats d'élections : à la Bastille

@name or nick: le president elect pendant les deux mois de transition est associé à des réunions du cabinet. Cela été particulièrement vrai à l'élection d'Obama. En France le président élu bénéficie d'un protocole à la discrétion de son prédécesseur, mais il ne devient m'sieur l'président de la République que lorsque le Conseil constitutionnnel a validé les résultats,la passation de pouvoir a été faite, le président élu a prêté serment et reçu les insignes de grand-maître de la Légion d'honneur. Auparavant il n'est pas impoli de l'appeler monsieur. Lire le Gandouin pour plus de précisions.

Tiens une question bien nazsce pour toi.

Le « président élu » dont on nous rebat les oreilles depuis hier n'a, visiblement, pas d'existence légale, ou constitutionnelle ou que sais-je.

Cependant, son équivalent américain en a une, et le terme officiel est “president-elect”.

Or, comme dans “court martial” ou “secretary general”, cet ordre de mots étonnant pour l'anglais évoque irrésistiblement une origine française. Qu'en est-il ?

@Ruxor: Un trait de caractère, une attitude, qui te paraissent à un moment plutôt positifs, peuvent ensuite paraître négatifs.

Exemples :
* il appelle un chat et chat et ne s'embarrasse pas de formules → il est abrasif et fait des réflexions inutilement cassantes
* il s'occupe des problèmes et ne se contente pas de vagues déclarations → il micro-manage tout et s'impose sur tout sujet
* il agit avec promptitude → il prend des décisions prématurées et irréfléchies
* il s'attaque aux corporatismes et aux blocages de la société → il stigmatise des professions entières en ignorant leurs difficultés

Il me semble que l'on constate des phénomènes similaires dans les couples. Des caractéristiques qui pourraient initialement passer comme positives (par exemple, une certaine fantaisie, une certaine ouverture d'esprit, le refus de la routine) apparaissent éventuellement négatives et lassantes (l'insouciance, le désordre). On s'en rend compte à l'usage…

Tu devrais parler plus souvent de politique… je trouve tes observations particulièrement bien « ciblées » (« acertadas » est le mot qui me vient à l'esprit et que je traduis assez mal). Entre sociaux-démocrates parlementaristes on se comprend.

> Pour autant, j'ai un peu tendance à trouver que certains reproches que l'on
> fait à Nicolas Sarkozy, et qui fondent le rejet de celui-ci, sont un chouïa
> injustes.

Sarkozy a enregistre une chute de moins de 5% par rapport a l'election anterieure. Il n'y a donc pas tant d'electeurs qui ont decide de ne pas voter pour lui en raison de sa frivolite, au demeurant aisement previsible comme tu le fais bien remarquer. L'ecart pourrait a lui seul venir des consignes differentes du candidat centriste.

Je pense que la conclusion serait plutot que la moitie des francais veut avant tout un CHEF, peu importe combien frivole ou malhonnete il soit, ou combien desastreux soit son bilan economique. En se sens je pense que Sarkozy a parfaitement compris la France : une election ca se gagne en assenant des phrases qui sonnent bien "je veux une France forte", "j'irai chercher la croissance avec les dents"… si de toutes les facons dans 5 ans la sanction est -5% de votes, il suffit de parier qu'on partira d'assez haut.

Alors il est vrai que les courbes de popularite le mettaient en fort mauvaise posture (il avait frole les 70% d'opinions positives en debut de mandat pour finir a 40%) mais c'est probablement plus de l'inertie de debut de mandat et le fait que contrairement a ses predecesseurs qui etaient toleres par la moitie de la population qui n'avait pas vote pour eux, Sarkozy etait autant abhorre qu'adore.

Bref, je trouve les francais tres constants pour le meilleur et surtout pour le pire.

Pour une fois, je suis assez d'accord avec toi, et sur un sujet politique c'est remarquable, non? :-)

J'ai l'impression que les electeurs francais sont un peu du genre: droite neo-liberale quand tout va bien (croissance), gauche sociale-democrate quand tout va mal (crise). En gros, une bonne dose d'egoisme.

J'accepte volontiers ton Pouêt [#6]. :-)

Il me semble avoir dit le passage que tu résumes, mais pas sur mon blog (j'ai commencé pas mal de billets politiques, mais je n'en ai publié que peu, et aucun qui disait cela - et je n'en ai supprimé aucun)

J'ai fait quelques recherches, usant de inurl avec les quelques blogs où j'ai l'habitude de commenter, sans que cela donne de meilleurs résultats (peut être était-ce dans un commentaire sur Facebook, mais la recherche y est impossible).

Cadeau : <URL: https://twitter.com/#!/Vicnent/statuses/177164469921783808 > (twitpic, suis pas sûr qu'on puisse voir si on n'a pas de compte twitter : <URL: http://twitpic.com/9ihy49 >

Note pour moi : être moins affirmatif à l'avenir.

Et qu'est-ce qui suscite le respect que tu as pour Mme Jouanno (dont l'action ne m'a pas semblé particulièrement remarquable — au sens littéral) ?

C'est effectivement étonnant que le score de Sarkozy soit tellement élevé, compte tenu de ses excès en tous genres et de son (apparente) impopularité. A l'inverse, je pense que son score de 2007 était anormalement élevé parce que Ségolène Royal ne suscitait que peu d'enthousiasme. Il y a quand même une certaine constance chez les électeurs !