Comments on Inversion du sujet à la première personne du singulier

Sam (2011-01-29T09:52:45Z)

N (2010-12-25T23:47:41Z)

JML, je ne suis pas d'accord entièrement, il n'y a pas de raison qu'une forme du type "ouis-je bien?" n'existe pas ou n'est pas le droit d'exister sous prétexte qu'on ne l'utilisera jamais ou qu'elle n'a jamais été utilisée.

Tu as un peu raison, au sens où David essaye d'inventer "complète" une grammaire qui n'a pas vocation à l'être car elle décrit un état d'une langue, alors qu'on ne définit plus une langue par un 'état' de la sorte depuis longtemps. (Ah la la l'aventure linguistique… on utilise une linguistique des années 30, à ce que j'ai compris, pour enseigner aux étudiants les valeurs de l'imparfait, au grand dam des intellectuels.)

Mais si un étudiant prédit que la forme "ouis-je" existe (ou n'importe quelle autre forme) alors il devrait pouvoir savoir si cet énoncé est correct ou non, sinon c'est un mauvais bouquin. Alors certes, si même nous, 'bons' locuteurs ne savons pas, c'est que la question ne méritait peut-être pas d'être posée. Mais pour que l'ouvrage soit 'complet', il eût fallu l'écrire en toutes lettres dans le livre en question.

valerio (2010-12-22T20:41:23Z)

zut, effctivement, ça devrait apparaître ds le Bescherelle! Que n'y ai-je pensé moi-même!

ou alors, on suppose que les formes non régulières, non énumérées n'existent pas et que le verbe est défectif, comme cela arrive parfois pour certains modes/temps alors qu'il n'y a aucune raison valable, ni sémantique ni phonétique: faillir, ouïr, gésir, choir, paître…

c vrai qu'au lieu d'écrire un n-ième livre de grammaire élémentaire, Bescherelle aurait eu mieux fait de reprendre les tables des verbes de (Maurice) Gross et d'indiquer les possibilités combinatoires: passif, médio-passif, réflxif… prépositions… complétives…

JML (2010-12-21T00:33:47Z)

Où cours-tu et dans quel état tu erres !
C'est une chose de remarquer l'incomplétude logique du Bescherelle ou des directives officielles, mais crois-tu vraiment que cela mérite d'être complété ou même que cela a un sens ?
Il y a autant de langues françaises que de locuteurs francophones ; la maîtrise du français dit correct est une question de compétence sociale sur des bases conventionnelles, et non canoniques ; la grammaire scientifique est la grammaire phénoménologique (anthropologique) et non la grammaire normative, qui décrit une langue morte ou moribonde, toujours en retard de plusieurs trains ; …
Fait est que si moi parler simple tout le monde me comprendre alors pourquoi faire si compliqué ?
Lâche prise man… réponse à toute volonté de contrôle…
(amha c'est plus approprié de vouloir contrôler les triangles ! ;) )

ye olde (2010-12-20T01:32:20Z)

Tiens, dans le genre coïncidence improbable la veille de ton post j'avais cherché si des formes telles que "bussé-je" étaient usitées ou même correctes. Tu serais pas stagiaire chez Google par hasard ?

Faré (2010-12-17T18:58:49Z)

« Ah zut, il est où le bouton "Like"? », souhaité-je en commentaire sur ton blogue. Je me suis aussi posé la question de cette forme verbale moult fois mais sans creuser autant que toi. Bravo!

tartaglia (2010-12-17T18:33:46Z)

Ah! David, que ne pédiqué-je les diptères avec d'aussi longs développements!

Fork (2010-12-17T16:01:59Z)

Les exemples « ne dors-je pas ? » et « ainsi sors-je dignement » font ma journée (d'ailleurs pas si mauvaise que ça au demeurant) :D

Ruxor (2010-12-17T14:07:00Z)

Natacha → Ben non, c'est justement le genre de règle incomplète dont je me plains. On donne l'exemple de « aimè-je » et « puissè-je » qui sont des cas ne posant aucune difficulté, mais ça ne dit pas comment on est censé former le radical en général. Et j'ai donné des exemples de difficultés : « je pèse » ne devient pas « pèsè-je » mais « pesè-je », « je jette » ne devient pas « jettè-je » mais « jetè-je », « j'envoie » ne devient certainement pas « envoiè-je » mais « envoyè-je », donc la règle n'est pas simplement de remplacer le -e final par -è. Et autant pour le présent de l'indicatif je peux imaginer la règle, autant pour le présent du subjonctif c'est beaucoup plus douteux (même si la question est complètement théorique parce que ce sont des formes qui ne servent pas).

La seule chose qu'apporte cette réforme c'est de dire qu'on peut mettre un accent grave au lieu d'un accent aigu. Certes, mais ce n'est pas du tout ça la question importante. La question importante est comment on forme *le reste* du mot.

Natacha (2010-12-17T10:09:37Z)

Il me semble que la réforme de 1990 répond clairement à ces considérations :

II.3.b. « Dans les inversions interrogatives, la première personne du singulier en e suivie du pronom sujet je porte un accent grave : aimè-je, puissè-je, etc. (Voir Analyse 3.2 ; Graphies 6, 7 ; Recommandation 3.) »

Ou bien ai-je raté quelque chose ?

Matoo (2010-12-17T08:39:23Z)

Ah David, j'admire vraiment la diversité de tes sujets de blog et sujets d'interrogation tout court !!! Mais surtout la pugnacité et perspicacité que tu mets dans chacun de tes exposés, avec une même érudition et tétracapillosection pour un théorème mathématique que pour une règle de grammaire ou un album de Mylène (huhu je blague). ^^


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