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Stranger (2005-07-28T19:45:41Z)
Dans un roman de Greg Egan, Isolation, il était questions de modules artificiels, de cablages neuronaux qu'on pourrait apprendre à installer… Mais je ne m'y connais pas trop.
Chateau rouge (2005-07-28T09:52:24Z)
Y a-t-il des lasers bleus ? (personnellement je n'ai jamais vu que du rouge et du vert) et si non pourquoi ? Et je croyais avoir compris (un vieux numéro de la Recherche ?) que certaines femmes voyaient en pentachromie.
phi (2005-07-28T00:41:54Z)
Ok pour "la combinaison d'un blanc et d'une monochromatique (ou par soustraction, dans le cas d'une teinte pourpre)" mais c'est quand même un peu ad hoc… Certaines couleurs sont à la fois somme et différence d'un blanc et d'une monochromatique, non?
Dans le cas d'un pentachromate, et si le câblage neuronal est analogue (importance relative de chaque récepteur puis transformations pas trop tordues sur les canaux) les lumières monochromatiques décrivent un arc gauche dans un 4-tétraèdre des couleurs et le cas des pourpres risque de devenir la généralité, sans même de recours possible à la soustraction; elles sont certes "extrêmement *saturées*" mais elles ne constitunt peut-être qu'une infime minorité, selon l'enveloppe convexe de l'arc monochromatique, dont la frontière peut être beaucoup plus vaste que l'arc.
Tes courbes montrent mal que le récepteur rouge est plus sensbile au violet que le vert, et décroit moins vite que le bleu, d'où le pic secondaire en sensibilité *relative* (cad en gros X, effecivement), qui détermine la teinte.
Cela dit, il n'est pas évident que les 5 récepteurs conduisnt à un modèle 1(intensité)+1(sat)+3. On pourrait imaginer qu'un canal aboutisse à une sensation "brillant/scintillant" (de notre vision binoculaire).
Bon, allez, je laisse Ruxor nous expliquer ce qu'est une couleur (en tant que perçue).
Ruxor (2005-07-27T21:26:10Z)
Stranger → Ce n'est pas qu'une question d'avoir les bonnes cellules réceptrices primaires, il faut encore avoir les bonnes connexions cérébrales pour recevoir les données. Bref, je ne pense vraiment pas que ça ait un sens.
phi → Premièrement, il est faux que le récepteur dit du rouge (qu'il faut proprement appeler cône long), chez l'homme, a un pic secondaire dans le bleu. C'est la fonction X de reconnaissance de couleur (CIE) qui en a un, mais pas la réponse du cône lui-même. La raison de l'aspect “pourpre” (i.e., rouge) des violets les plus lointains, c'est que la réponse des cônes longs décroît plus lentement que celle des cônes moyens. Les courbes précises sont tracées dans ma page sur la couleur, et on remarquera bien qu'il n'y a qu'un seul pic.
La raison pour laquelle une lumière monochromatique est surprenante, c'est qu'elle est extrêmement *saturée* (par définition, aussi saturé qu'il est physiquement possible). Rappelons que (pour un œil trichromate, comme l'œil humain) toute couleur peut se représenter uniquement comme combinaison d'un blanc et d'une monochromatique (ou par soustraction, dans le cas d'une teinte pourpre). Le rapport des intensités de la monochromatique sur le blanc s'appelle la saturation de la couleur, ce qui, en termes intuitifs, exprime à quel point elle est vive (non délavée de blanc). Pour un pentachromate, c'est plus compliqué, mais il doit subsiter l'idée qu'une couleur monochromatique est remarquablement “vive”, donc surprenante.
Enfin, pour ce qui est de la représentation sRGB, on ne peut pas représenter une couleur monochromatique puisque, justement, les pigments sRGB ne sont pas monochromatiques. Ce qu'on peut faire, c'est représenter la couleur la plus saturée possible qui a la même teinte. Dans le cas de la longueur d'onde 532nm cela fait (R,G,B)=(0,255,145) (valeurs dans l'intervalle 0–255), et dans le cas de la longueur d'onde 635nm cela fait (R,G,B)=(255,0,73).
Stranger (2005-07-27T20:16:43Z)
Mais on ne peut pas se greffer des nanorobots qui nous rendraient pentachromates ? Ce n'est pas concevable de le faire ?
phi (2005-07-27T18:07:52Z)
Quelle couleur ça donne, en RGB? G pur?
phi (2005-07-27T17:45:50Z)
Je suis d'accord que pour un pentachromate, les lumières monochromatiques (dim 1) sont plus inhabituelles parmi les couleurs saturées (dim 5-1=4 au lieu de 2) mais je ne vois pas en quoi cela serait plus "bizarre", d'autant que je ne suis pas sûr que les couelurs monochromatiques soient reconnaissables (sauf peut-être quelques cas particuliers). De plus, si les courbes de sensibilité des opsines ont plusieurs bosses (comme celle du rouge chez l'homme, sensible au violet), des mélanges peuvent même sembler plus purs que la couleur monochromatique voisine (cf. le carmin).
Ruxor (2005-07-27T15:38:59Z)
Non, les pigeons sont plutôt du genre « amis qu'on a connu il y a longtemps et qu'on aimerait bien ne jamais revoir (mais qui insistent pour se manifester) » que cousins…
Vince (2005-07-27T14:28:01Z)
Et les pigeons ? ce sont de proches cousins ? :)
Ruxor (2005-07-27T12:22:44Z)
space boy → Ben on peut, bien sûr, montrer cinq images en noir et blanc correspondant à une vue donnée percue par les différents récepteurs de la bébête (dans la mesure où on en connaît les courbes de susceptibilité), mais ce n'est pas très éclairant, de même qu'à partir des trois images perçues par les cônes longs, moyens et courts de la rétine humaine il est difficile de se former une image mentale de la couleur (cf. ma page <URL: http://www.madore.org/~david/misc/color/ > où je donne des exemples de ça).
Ganymède (2005-07-27T09:48:15Z)
Attention, Mouton, il y a des bruits que Ruxor serait pédé. La rumeur semble très infondée mais méfie-toi quand même!
space boy (2005-07-27T00:49:18Z)
peut on simuler ce que vois un pigeon ?