Comments on L'amour est-il soluble dans l'amitié ?

AC #570:
Je ne croule pas sous les déclarations d'amour, hein ! Les quelques unes que j'ai reçues venaient essentiellement de gens qui m'aimaient apparemment pour mon intelligence (je précise que je ne crois pas que je sois spécialement intelligent, et surtout je suis pour ma part complètement incapable d'aimer quelqu'un pour son intelligence, mais apparemment c'est la qualité qu'on croit voir en moi, ce qui me fait désespérer d'en avoir d'autres, d'ailleurs). Mais je n'avais rien « fait » (en tout cas exprès) pour : les gens dont j'aurais voulu être aimé, et à qui j'ai essayer d'adresser des signaux dans ce sens, n'ont généralement pas remarqué mon existence (ou en tout cas les signaux en question).

Et si je suis abstinent depuis un an, je ne peux que redire que ce n'est vraiment, vraiment pas un choix. Donc je n'ai certainement pas de « mérite ».

lambda:
Je répète, ce n'est pas parce que je n'aime pas arracher les vers du nez des gens que je ne m'intéresse pas à ce qu'ils me disent, quand ils le disent spontanément. J'ai des amis (Péter et Ludmilla, pour les délationner) qui jouent à l'« inquisition espagnole » avec moi, et quand on ne s'y attend pas c'est toujours un peu surprenant, ils posent plein de question drôlement indiscrètes ; en fait, moi, ça m'amuse, mais je ne me vois vraiment pas faire pareil : je ne dois pas avoir de talent d'inquisiteur.

Mais je ne crois jamais avoir refusé mon oreille, et même les deux, à quelqu'un qui voulait décharger un peu son cœur trop lourd. Si quelqu'un m'a l'air peiné, par exemple, j'essaie de lui faire comprendre que s'il veut m'en parler, je suis là et prêt à l'écouter, mais je ne vais pas le tanner pour qu'il me dise ce qui ne va pas. Et en écoutant, je ne vais pas abonder de commentaires ou de suggestions à 0.02¤, parce que je pense que ce qui compte le plus c'est de pouvoir se confier, pas de recevoir des remarques sans intérêt (mais évidemment, si j'ai une idée que je crois vraiment utile, je vais la proposer).

Quant à mon blog… euh, c'est normal que j'y parle de moi, non ? C'est un peu le principe de la forme. Je ne vais pas me permettre de raconter la vie affective ou sexuelle des autres sur mes pages (il y a *Voici* et *Gala* pour ça). Je n'aime pas colporter les ragots, donc si c'est ce qu'il faut faire pour donner aux gens l'impression qu'on s'intéresse à eux, je suis effectivement mal parti. (Et je ne pleure pas non plus lors des enterrements, normalement, ça ne veut pas dire que le mort m'était indifférent.)

Enfin, je ne dis pas que je recherche spécialement le sexe sans amour. Je suis complètement d'accord qu'avec, c'est bien mieux. Mais j'ai un énorme manque de sexe, et puisque tout le monde a l'air de dire que dans le milieu homo c'est vraiment "trop" facile à trouver, j'essaie de comprendre pourquoi moi je n'y arrive pas : l'amour, ça n'a jamais été censé être facile. D'autre part, je n'ai pas envie de mentir aux gens pour leur dire, par exemple, que je les aime alors que je veux juste coucher avec eux ; or l'amour je ne trouve généralement pas que ça naisse en deux minutes (je n'ai pas trop de souvenir d'avoir eu des coups de foudre).

lambda: Que sais-tu de ce qui m'intéresse ou pas ? Ce qui est vrai, en revanche, c'est que j'évite d'interroger les gens, ou de faire des commentaires à leur sujet, sans y avoir été expressément invité, de peur d'être inconvenant. Et je ne me permets pas de deviner leurs intentions à leur place ou de penser que je les connaîtrais mieux qu'ils se connaissent eux-mêmes. Tout cela peut contribuer à donner l'impression que je ne me préoccupe pas des autres ou, surtout, de ce qu'ils pensent et ressentent.

lambda (encore): « Quant au sexe sans amour… » : oui ? Tu cherches à dire quoi ? Que c'est bien ? Que c'est mal ? Que c'est un signe de quelque chose ? Que ce n'est le signe de rien du tout ? Précise ta pensée, je ne suis pas devin.

AC #570: Le seul cas qui s'est présenté à moi (pas très souvent, au demeurant) provenait de personnes que je n'étais pas capable d'aimer en retour, malheureusement. Je cherche encore à savoir quelle est la meilleure façon de réagir dans ce cas (c'est-à-dire celle qui cause le moins de douleur à la personne en face).

BoB: Et je suis censé faire quoi, alors ? :-/

lambda: Oui, j'ai déjà écrit des lettres d'amour passionnées, pourquoi en doutes-tu ? Le cas le plus marquant c'est celle que j'ai envoyée le 2001-03-27, à un dénommé Laurent, lui aussi thésard en maths (maintenant il est prof de prépa quelque part du côté de Lille), un beau grand blond au cœur d'or dont j'étais désespérément amoureux depuis quelques mois déjà. Le résultat, c'est que j'ai dû lui sembler encore plus cinglé que je n'étais déjà à ses yeux ; il m'a gentiment fait comprendre qu'il fallait que je l'oublie. Je n'ai jamais autant pleuré que ce jour-là.