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Ruxor (2003-12-22T17:38:35Z)
Dans le 3e film on peut effectivement penser qu'il y a quelque chose entre Merry et Pippin, à voir leur réaction au moment où ils sont séparés, puis réunis. Mais ça me paraît quand même (encore) moins vraisemblable qu'entre Frodo et Sam.
Anonymous Coward #339 (Lemercier) (2003-12-22T16:44:36Z)
Quid des rapports entre Merry et Pippin? Je me suis posé la même à leur propos que David à propos de Frodo(n) et Sam. Mais peut-être suis-je complètement à côté de la plaque, ou dans un délire (sur)interprétatif.
Ruxor (2003-12-15T23:42:11Z)
C'est bien pour ça que j'ai posé la question sur le film et *pas* sur le livre.
Anonymous Coward #325 (2003-12-15T22:41:39Z)
Surement mais au fond de lui même je crains que Tolkien n'ait pas une bonne opinion des homosexuels, ce que confirmerait n'importe quel pretre ou rabin lambda. Je remarque que les homos voient des allusion partout à leur chapelle. C'est qd meme un theme on ne peut plus marginal dans le seigneur des anneaux
Anonymous Hero (2003-12-15T00:36:07Z)
"Frodon embrassa alors Merry et Pippin, et en dernier Sam."
Je trouve que vous avez bien du courage de regarder inlassablement ces adaptations qui prétendent être fidèles en multipliant les scènes dans un souci d'exhaustitivité et qui font disparaître à force de plans l'essentiel même d'une quête, à savoir la longueur et la difficulté (parallèle à notre lecture de milliers de pages); transpositions qui nous convainquent presque, par le brio des scènes de batailles, qu'il suffit de capturer Saddam Hussein pour que le Mal disparaisse, alors que le Seigneur Des Anneaux est bien l'histoire -aussi !- de la corruption par le temps, de la disparition définitive de ce qui a été perdu et de la transmission problématique du passé (qu'il se renouvelle ou pas par la création de nouveaux mythes).
Heureusement que l'on peut gloser sur la relation de Frodon et de Sam ! Je ne suis pas un spécialiste de Tolkien, mais je voudrais dire quelques mots - ne serait-ce que pour contredire AC#323 qui a la gentillesse de penser qu'une fréquentation assidue de la messe dispense d'un questionnement sur l'homosexualité… Les citations infra sont tirées du chapitre 10 du livre IV (épisode d'Arachne).
J'ai choisi ce passage pour deux raisons : primo, je n'avais pas le temps d'en examiner d'autres, secundo, ce qui tombe très bien, la figure de l'araignée est particulièrement signifiante dans la littérature occidentale (depuis les Métamorphoses d'Ovide aux chants de Maldoror de Lautréamont) où elle est toujours liée à l'homosexualité (cf pour plus de détails les analyses de Pichon Rivière -http://psy.francoarg.asso.free.fr/Pichon/pichonrosalopez.html-, ou n'importe quoi d'autre). On est d'emblée placé par l'aventure elle-même dans une situation où les rapports entre les personnages seront modifiés, exacerbés par la présence du monstre. On notera aussi l'importance de l'épée, symbole phallique indubitable, si j'ose dire, qui place également la scène sous le signe de l'érotisme ("la pointe pénétra de plus en plus profondément"), et je vous invite à recenser tous les symboles qui rythment et structurent ce passage : Sam, par exemple, devant le corps de Frodon constate que "les montagnes ne s'étaient pas écroulées", témoins, sinon de son priapisme du moins de la persistance de son désir. Il faudrait décrire précisément les différents états par lesquels passe Sam devant le corps sans vie de Frodon (inquiétude, rage, prostration, frénésie etc…), assez caractéristiques de la passion amoureuse. Suit une scène intéressante d'échange des épées -"il me faut prendre votre épée, avec votre permission, monsieur Frodon, mais je mets celle-ci à votre côté"-, qui juxtaposée à un jeu de miroirs (Sam penché sur le visage de son maître comme sur le miroir de Galadriel), remue tous les topoï de la représentation artistique de l'homosexualité (guerre, narcissisme etc…). Ensuite, multitudes de câlins, d'hésitations, de serments -"mieux vaudrait être morts ensemble" - qui rapprochent davantage cette scène d'un tableau de roman d'amour courtois que d'un récit de bataille (et même si ces deux aspects participent de la même veine littéraire).
Je laisse Sam sur ce rocher où "toute sa vie était tombée en ruines" pour ne pas vous ennuyer et parce qu'il me faudrait plus de temps et d'énergie pour entreprendre une vraie analyse. Toutefois, il me semble pouvoir affirmer que la question homosexuelle est omniprésente dans le Seigneur des anneaux -bien plus même dans le livre que dans sa piètre adaptation filmique-, au delà de la question de l'amitié virile (pas de scène de cul déguisée dans les montagnes sombres!), et qu'elle est liée, d'une certaine manière, à la beauté, à l'essence de la quête - dangers et apprentissage de l'amour- et à la réalisation de soi. Sam, pour rentrer chez lui, passant de l'histoire en train de s'écrire à la légende déjà redigée et à la vie de famille, devra faire le deuil de Frodon qui passe à l'Ouest. Ainsi l'homosexualité n'est jamais étrangère à l'interprétation du monde et à la création du sens - on pourrait même dire qu'elle en est le moteur - et je pense qu'aucun livre mettant en scène la naissance d'un monde ne peut faire l'économie d'une histoire d'amour entre Frodon et Sam, aussi symbolique et peu charnelle soit elle (pardon pour cette conclusion un peu débile, mais il est vraiment très tard).
Anonymous Coward #324 (garoo) (2003-12-14T19:25:51Z)
(Nouveau browser, nouvel anonymous coward.)
C'est quand même pas un hasard si à peu près tous les points qui me dérangeaient dans ces deux films s'avèrent, après vérification, être des modifications par rapport au livre -- dont certaines sans aucune justification logique.
Le clou du clou étant, je suppose et de mémoire, ce gros couillon, qui est dans tout le reste des deux films d'autant plus idiot qu'il sort du berceau, et qui trouve le moyen de dire à un Gandalf totalement paumé "It's a riddle! Comment on dit ami en elfique?". J'imagine qu'ils avaient rendu son personnage tellement couillon, justement, qu'il fallait bien trouver une raison à ce qu'il soit le seul digne de porter l'anneau.
Sinon, je n'ai pas perçu le moindre sous-entendu dans la relation entre Frodo et Sam. Et pourtant, je suis en manque, et Elijah Wood…………..
Mais quel fourbe, ce McKellen :))
(Je crois que je suis en période de manque de blogage, là. Je recommence même à poster sur les newsgroups.)
Anonymous Coward #323 (2003-12-14T17:04:26Z)
Je confirme que vos hypothèses ne peuvent trouver de prise (comme vous le dites) dans le livre, qui est très clairement d'inspiration catholique et bourré de référence. C'est en tout cas ainsi que Tolkien le concevait, lui qui allait à la messe tous les jours.
Ruxor (2003-12-14T14:42:09Z)
Bruno Bettelheim explique bien que les sept nains symbolisent les sept états possibles du phallus (non, je ne sais pas ce que sont ces sept états).