<foo>
simply produces <foo>in the text).
<URL: http://somewhere.tld/ >
,
and it will be automatically made into a link.
(Do not try any other way or it might count as an attempt to spam.)mailto:
URI,
e.g. mailto:my.email@somewhere.tld
,
if you do not have a genuine Web site).
Ruxor (2009-08-12T23:25:23Z)
En fait j'ai vaguement répondu moi-même à mes questions dans un fragment ultérieur, <URL: http://www.madore.org/~david/weblog/fragments.html#d.2005-07-15.1044 >.
Arthur Rainbow (2009-08-12T20:51:12Z)
C'est marrant, je trouve, comme des commentaires arrivent à des année d'intervalle.
J'y apporte le mien.
Mon premier problème ressemble à ceux posté auparavant. L'utilisation qu'on peut vouloir en faire peut dépendre de l'utilisation qu'on en a déjà faite.
Mettons que je peux être dans un état A, où je pense que l'état B est mieux, et que dans l'état B je pense que l'état A est mieux.
Naturellement, à la base, je suis dans un état C, et un de mes voeus me fait passer dans l'état A, alors la question "qu'est-ce que j'en ferai" n'aurait plus de sens.
Je peux dire ce que je voudrai en faire tant que je suis dans cet état C, mais je ne peux pas me projeter plus loin, puisque je ne suis pas dans l'état A, et n'y serait probablement jamais.
Dans l'état où je suis actuellement, je choisirrai de dire "toujours heureux" et "toujours curieux"
Dionysos (2007-03-11T20:11:36Z)
décidemment, je tombe sur des post stimulants : vive le surf électronique. L'anneau le plus intéressant, ce serait à mon goût le pouvoir sur le monde extérieur. Mais précisément parce que serait le seul à me procurer la vraie maîtrise intérieure. Je m'explique : à quoi me sert de me décréter gourmet, si je ne peux me procurer aucun met savoureux ? Etc .. Et surtout ce qui pourrait m'attirer le plus, est-ce interne ou externe selon ton schéma : l'omniscience est un état interne relatif également à l'externe. Il est vrai qu'on s'éloigne de la volonté stricto sensu.
Ce que je ferais de cet anneau ? Lui demander de suspendre tous mes affects humains, temporairement. Imaginer par exemple que le désir qui brûle d'étreindre telle personne (de sexe féminin dans mon cas) pourrait être vécu comme lorsqu'on regarde des cérémonies de séduction chez les insectes, puis retourner à cet état d'insecte dans un second temps. Ou pas. Oui, demander cette mise entre parenthèses de la sensibilité humaine (mais pas du jugement) et puis trancher au dernier moment. En somme se transcender en se vidant puis choisir ou non de troquer cet état de flottement selon le sens de son…quoi, au juste qu'est-ce qui trancherait ? Pourrait-on encore choisir ?
Retardataire (2006-01-22T09:35:52Z)
organoleptix et le Maître des lieux : je ne crois pas que nous disposions réellement de ces pouvoirs.
Le pouvoir sur le monde matériel (anneau rouge) est certainement le plus facile à obtenir, mais il reste limité par les lois naturelles (oui, on peut voyager très vite, mais pas sans véhicule ; faire brûler des choses, mais pas sans apport de chaleur) ; de plus, ce pouvoir crée une dépendance à l'égard des techn[iqu,ologi]es employées pour les obtenir.
La connaissance absolue (anneau bleu) nous est, IMO, complètement inacessible ; tout d'abord parce qu'elle est probablement infinie ; ensuite car nous ne sommes pas forcément capables de l'acquérir (expériences irréalisables, tout ça) ; enfin parce que nous ne pouvons pas savoir si la connaissance que nous possédons concerne vraiment l'univers ou seulement la perception que nous en avons. (Tiens, un rythme ternaire.)
Quant à la volonté (comme présentée ici), elle me semble réalisable dans une mesure bien plus grande que les deux autres, mais au prix de _très_ grands efforts sur le long terme (par rapport à une vie humaine), et de plus est terriblement influencée par des évènements (ou événements) incontrôlables (à moins de posséder les deux autres, évidemment) modifiant profondément la personnalité. A moins que, dans un mouvement quelque peu méta, nous ne les ayons délibérement provoqué, tout en en supprimant le souvenir pour ne pas en altérer l'effet.
Pour ce qui est du choix d'un des anneaux : L'anneau du pouvoir me semble assez dangereux (je ne vais pas étaler ici mes théories vaseuses sur le pouvoir). Celui de la connaissance me paraît très désirable, mais c'est un cadal (voilà, j'ai rempli mon quota de mauvais jeux de mots) empoisonné : une fois qu'on sait tout, on cherche quoi ? L'anneau de la volonté, outre le "qu'est-ce qu'on fait maintenant qu'on est content ?" est assez irritant, car il oblige à choisir vraiment ce qu'on veut être, au lieu de la paresse et de la facilité à se complaire dans ce qu'on est, et qu'il est trop difficile de changer pour essayer. Si on n'a plus droit au je-m'en-foutisme, maintenant…
Ruxor (2003-10-24T12:50:26Z)
organoleptix: Peut-être même que nous avons déjà les trois anneaux, en fait…
Ruxor (2003-10-24T12:46:09Z)
Touriste: Ah mais justement, c'est à toi de décider ce que tu appelles « toi » et ce avec quoi tu es prêt à t'identifier. Si tu penses que le moindre changement dans ton caractère t'empêche d'être le même, et que tu tiens à rester le même, alors effectivement tu t'interdis d'utiliser le pouvoir qui t'est offert (mais de façon générale, tu ne dois pas penser vivre longtemps, puisque chaque instant dans la vie te change en quelqu'un d'autre). Si de petits changements, ou des changements progressifs, te permettent quand même de garder ton identification d'ego, alors tu peux faire ça : de toute façon, c'est à toi d'en décider, le dieu (ou démon) ne t'oblige pas à utiliser le pouvoir qu'il te fournit. Tu peux aussi décider de changer la perspective selon laquelle tu t'identifies (ou non) à ton être futur (ou à un autre être).
Le choix est à toi. Ce n'est pas à moi (le dieu qui te donne ce pouvoir) de le faire à ta place, ni de résoudre tes interrogations épistémologiques sur ce qu'est la continuité de ton toi.
alina (2003-10-24T12:39:56Z)
Ouf que c’est difficile!!! Je plonge.
1) Un pouvoir comme ça, il porte facilement à L’Immortel de Borges…Je deviendrais surhumaine et ma solitude serait infinie, je crois. Même si l’on peut, c’est bien difficile de changer soi-même : il y a un noyau intérieur bien solide, stratifié : si on intervient, voilà que tout se brise.
2) La volonté, c’est la Force de Star Wars, pour faire un exemple. Elle permet au pouvoir de s’épanouir, en utilisant la connaissance comme moyen de s’exprimer. Tous trois sont « la cause » qui produit un « fait ». De pureté absolue, c’est la seule potence qui peut exister sans les emotions. Les autres deux principes, tous seuls, s’exerçant bien de fois en relation avec l’humanité, ont en retour un feedback humain, c’est à dire émotif, et sont pour cette raison, plus faibles.
3) L’anneau preferé? Naturellement le pouvoir!
Anonymous Coward #178 (organoleptix) (2003-10-24T12:34:34Z)
Mais… Finalement… ne disposons-nous pas déjà de ce pouvoir, en y réflechissant? héhé
Tiens un touriste (2003-10-24T08:21:14Z)
Dans ma vision des choses, il y a contradiction totale entre "faire ce que me propose le dieu" et "rester moi". Le "moi" c'est d'une part ma personnalité, d'autre part mes souvenirs ; si la règle du jeu interdisait de modifier l'un ou l'autre, ça pourrait avoir un intérêt à la rigueur, mais si je modifie un peu des deux, quelle continuité reste-t-il entre l'ancien touriste et le nouveau ? Le nom reste le même ? Je garde le même bureau ? Je garde les cheveux jusqu'à la prochaine visite chez le coiffeur, et les mêmes molécules dans mon corps pour quelques semaines, nettement plus pour les dents ?
Si l'expérience, c'est simplement me faire disparaître et faire apparaître un autre humain à peu près à la même période, il est vraisemblable qu'elle sera tentée dans quelques années ou dizaines d'années. Je n'arrive pas à lui donner plus de sens. Mais une amie me faisait remarquer que je manque terriblement d'imagination.
Quand on me demande si je ne regrette pas d'avoir fait tel ou tel choix dans mon passé, je réponds que d'autres personnes ont vécu l'alternative ; que si j'avais fait l'autre choix je serais une autre personne (contraposition approximative de "je suis moi, donc j'agis comme moi") et que l'expérience de pensée qu'on me propose, ce n'est donc pas une expérience mais la réalité telle qu'elle est : faire un autre choix, avec sa conséquence incontournable -ne pas être moi- s'est effectivement produit.