Comments on La complainte des couche-tard

J'ai une autre proposition d'explication, qui est valable dans mon cas : mon rythme naturel est nettement plus long que 24h. J'ai fait le test il y a quelques années (en thèse, donc avec peu de contraintes externes) et mon rythme naturel était de l'ordre de 20h de veille suivies de 12h de sommeil.
Ça ne donne pas de méthode magique pour se créer un cycle de 24h permettant d'être synchronisé avec le reste du monde, mais cela suggère qu'il n'y a pas de bonne solution.

Cette discussion n'a de sens que quand on a le privilège de pouvoir se lever à l'heure que l'on veut. Quand on doit commencer à bosser à 8 heures tous les jours, ou qu'on à des enfants, on devient de facto un couche tôt, et on y arrive.

Je me rends compte que le dicton est assez équivoque. Par exemple,

1. On peut l'interpréter littéralement : le dicton conseille de se lever tôt si on veut "faire des choses".

2. On peut l'interpréter à un niveau plus métaphorique : le dicton conseillerait alors de s'y prendre à l'avance plutôt qu'à la dernière minute.

3. D'après le wikitionnaire, le dicton est à placer dans un contexte où l'électricité était rare. La question n'est alors pas d'avoir une journée normale ou décalée mais une journée longue ou brève.

(écris-je à 26h30…)

Je présente par ailleurs mes excuses pour mon message précédent. J'ai réellement essayé d'énoncer un propos calme et posé mais je pense ne pas avoir réussi et que mon ton était probablement désagréable.

A mon avis, il faut se calmer un peu avec les "shaming" à droite à gauche. Si on doit s'offusquer à chaque fois que des personnes (majoritaires ou minoritaires) nous font la morale quand ils sont pas d'accord avec nous, on est mal barré. S'ils peuvent moins faire la morale, c'est sûr que c'est chouette. Mais même s'ils ne le font pas, on peut aussi n'en avoir rien à faire.

Je dis ça en tant que couche-tard, moi-même.

Et je te trouve assez virulent envers le dicton. Quand je parviens à me lever tôt (ce qui est rare), je trouve en effet les journées plus plaisantes et productives. Le temps ensoleillé est différent du temps nocturne, aussi.

Bref, je comprends totalement ta pratique, tes difficultés, etc, c'est juste que je trouve dommage que ça induise des braquages ou contre-braquages envers des attitudes contraires (fussent-elles moralisatrices : à défaut de les approuver, on peut passer outre).

attention teasing : après avoir écrit qu’il y avait tant de choses à dire sur la valorisation sociale du travail, tes lecteurs sont en droit d’attendre ou du moins d’espérer qu’un prochain post donnera de la chair à cette suggestion !

En fait, c'est le monde - et non l'avenir - qui appartient à ceux qui se lèvent tôt (jusqu'à ce que les autres soient levés).

Un inconvénient pour moi de l'injonction à se lever tôt, c'est que nous préférons très largement faire l'amour le matin que le soir (nous = mon couple). Et que nous forcer à nous lever tôt a comme conséquence (déjà trop souvent observée) de ne plus ou presque plus faire l'amour. Quelle tristesse¹ !

¹ Je précise : tristesse car nous apprécions cette activité ; cela dépend de chacun⋅e bien entendu.

étant gros dormeur, lève tard et "relativement insomniaque", mes 2 cents sont les suivants :
Le sommeil est archi multi factoriel évidemment et l'une des contraintes, pour caricaturer à peine, c'est que tous les indicateurs doivent être au vert.

Ce sur quoi tu peux travailler, toi le scientifique et Homme d'expériences :
- analyser ton sommeil (phase de rêve, ronflement, apnée du sommeil etc)
- ton mood (plus on est anxieux…) et travailler là dessus. (localement et généralement)
- l'heure des repas.
- l'ingestion de certains trucs à certaines heures (je suis totalement transparent à la dose de caféine par exemple, mais d'autres, 1 tasse après 16h et c'est l'insomnie)
- Donomrmyl = Good (j'ai cela aussi)
- mieux gérer les fixations : si le réveil qui sonne t'emmerde parce que X, dis toi que tu te lèves pour une bonne raison : enseigner, transmettre des connaissances, emmener Poussinet dans un nouveau terrain à Bisons apparents etc. Bref, le réveil ne doit pas être un objectif ou une contrainte mais simplement un moyen.
- faire l'amour = ocytocine.
- Adrénaline : ne pas faire de squats ou de développés couché après certaines heures.
- supprimer les écrans et rayons bleutés (délai avant coucher = ?)
- En cas d'insomnie, la lecture ennuyante peut provoquer le sommeil.
- pour ma part, si je suis réveillé après 4h du mat' (couché entre 00 et 01h 90% du temps), je me lève et je fais une nuit blanche, notamment si je dois me lever (1 nuit blanche tous les 10 jours entre sept 2021 et Avril 2022) - sauf si je peux dormir jusque 12 ou 13h car je sais que souvent, vers 5h30, je vais m'effondrer de fatigue
Bref, et j'imagine qu'en googlant insomnie, il doit y avoir encore des tonnes de recettes et parfois, améliorer un ou deux points (son bien être mental par exemple), ça peut être un très lourd et long travail.

Enfin, j'ai appris récemment (janv 2019) que la différence entre "ceux qui se lèvent easy frais comme un gardon sur un claquement de doigts à 6h30" et les "têtes dans le cul et minimum en mode 'ours' pendant 1 à 2h", c'est purement hormonal (ADN - expression des gènes, source première) et que c'est démontré.

Vulgarisation (avec prix Nobel 2017 sur le cycle du sommeil / gènes / cerveau) et études sur plusieurs centaines de milliers de patients :
<URL: https://www.santemagazine.fr/actualites/leve-tot-ou-couche-tard-sommes-nous-genetiquement-programmes-336138 >
et Nature <URL: https://www.nature.com/articles/s41467-018-08259-7 >

A priori, ça veut dire que globalement, on est programmé comme tel et qu'il reste à jouer à la marge (mais important quand même) sur tous les autres facteurs (nécessaires mais pas suffisants).
Bon courage.