Comments on Finalement, je n'ai apparemment pas de tendons rompus

JML (2018-11-10T00:37:52Z)

Pas d'accord avec la réponse de Ruxor, ça c'est la prévention du problème aigu (déchirement).
Le problème de la muscu : cela s'apparente à une recherche de troubles musculo-squelettiques, comme dans le travail à la chaîne : quelques gestes répétés n fois à l'identique. Un muscle s'adapte très précisément à ce qu'on lui demande : angle (longueur du muscle), force, vitesse, aérobique ou non. Il peut être très fiable pour l'effort habituel et devenir subitement nul si on modifie trop un paramètre (genre, tiens, aujourd'hui je vais diviser la charge par 3 mais aller 2 fois plus vite). Si j'habite au 3ème et que c'est ma seule pratique sportive de ce type, mes jambes râlent quand je visite un ami au 4ème alors que monter au 3ème est presque comme marcher en terrain plat. Si j'utilise beaucoup un muscle en course interne (ex : les biceps aux haltères) il va se raccourcir pour être plus performant dans son job. C'est plus compliqué de trouver un exercice qui va faire travailler le biceps dans toute sa course, et ça va être beaucoup moins efficace si on veut des gros muscles à la Rambo. J'ai pris l'exemple du biceps brachial que tout le monde connaît mais ce n'est probablement pas un muscle critique, alors voyons le grand pectoral. S'il est trop court ou crispé il va faire tourner le bras, la personne bras ballant montre la paume de sa main quand on se tient derrière ; on peut penser que l'épaule de cette personne est à risque parce que cette rotation interne doit être compensée dans tous les mouvements.
On a donc le tableau de la personne qui fait de la muscu de manière sauvage et qui est arrêtée par les douleurs au bout de quelques mois à quelques années, mais aussi celui de la personne qui s'y prend peut-être mieux mais a des problèmes plus sérieux au bout de 10 ans ou plus (usure de la coiffe des rotateurs de l'épaule par exemple).
Donné maintenant un musculateur qui refuse que cette activité soit réduite à un simple complément d'un sport complet pratiqué par ailleurs ;) Peut-il éviter les problèmes à court et à long terme ?
Cette question sort de mon champ de compétence. On trouve parfois de bonnes synthèses sur pubmed (caveat : ce n'est pas une science), je ne sais pas ce qui s'est fait sur la muscu.
Le conseil classique du domaine du travail s'applique : chercher quelqu'un qui pratique depuis 40 ans et faire comme lui.
À priori le programme d'exercices devrait être assez varié, et devrait comprendre des étirements / stretching. Savoir relâcher les muscles étirés (sauf étirement actif) et comprendre la différence entre un étirement intense (but : allonger une structure trop courte) et un étirement doux que l'on peut pratiquer avant et après la séance (but : relâcher les tensions musculaires).
Les postures doivent être rigoureuses, aussi bien pour l'exercice que pour l'étirement. Problème : le corps trouve naturellement des compensations pour que ça passe plus facilement, il est difficile de s'en rendre compte. Seule solution connue : un regard extérieur averti.
Sans bien connaître ce milieu je parie les yeux fermés qu'il y a beaucoup plus de coachs persuadés de leurs compétences que de coachs vraiment compétents (beaucoup d'écoles de pensée dispensant des formations séduisantes, certainement bonnes pour le business mais très douteuses sur la rigueur méthodologique…). Je ferais plus confiance aux pratiques de vieux de la vieille qui n'ont pas eu de problèmes sérieux.
Pour les abdos des femmes, le mot-clé est hypopressif pour éviter de créer des incontinences ; pour les hommes je conseille d'au moins ne pas bloquer la respiration (sauf à être certain de ce que l'on fait ?). En fait, si on fait du cardio sans bloquer la respiration abdominale (ça gonfle et dégonfle un peu sous le nombril) ça fait de très bons abdos !

Ah, un autre tableau classique : le gros balèze qui arrête tout exercice vers 50 ans. Toute la masse musculaire se transforme vite fait en graisse… :)

Ruxor (2018-11-09T16:03:07Z)

@Apokrif: En passant beaucoup de temps sur les échauffements, en s'hydratant copieusement, en augmentant très très très progressivement les charges (notamment en cas de reprise après un long arrêt), et en s'arrêtant immédiatement dès le moindre soupçon de douleur (et en se ruant sur le naproxène si on est allé un peu trop loin). C'est traître, parce que la douleur a tendance à apparaître un ou deux jours après, mais on peut quand même en détecter quelques indices sur le coup. Après, il y a évidemment des gens qui diront que la musculation c'est mal et qu'il n'y a aucun moyen de la faire correctement.

Apokrif (2018-11-09T15:34:31Z)

@JML: "La muscu est un bon fournisseur d'épaules abîmées : mauvaises postures lors des exercices, travail incomplet qui raccourcit les muscles, travail trop ciblé sur les rotateurs internes (grand pec, grand dorsal, grand rond)."

Comment fait-on pour éviter ça (j'ai aussi entendu parler de problèmes avec les abdos): moniteurs présents dans les salles, avertissements donnés par écrit dans les salles de muscu, consultation préalable et coûteuse d'un médecin spécialisé… ?

JML (2018-11-08T20:15:05Z)

L'épaule est fragile et il y a plusieurs écoles sur la bonne manière de la rééduquer / prévenir les récidives.
Consensus : 1. L'habitude posturale est un facteur clé. Souvent la posture est mauvaise, haut du dos voûté, scapula qui part vers l'avant. Du coup le bras doit compenser sa position pour être en position de travail usuel, ce qui amène les muscles les plus faibles à devoir trop travailler, et à partir de là le système déraille de compensations en compensations. Les mauvaises habitudes posturales doivent disparaître sinon le quotidien va abîmer ce qu'on pourrait réparer par ailleurs. Un rôle de l'épaule est de stabiliser la main pour qu'elle puisse être précise et rapide ; le simple fait de bouger vite la souris sollicite l'épaule bien plus qu'on ne l'imagine.
2. On récupère toute la souplesse avant de renforcer l'épaule : un muscle trop court ou crispé perturbe la cinématique.
3. Le travail de l'épaule ne doit pas réveiller les douleurs (on ne force pas).
4. C'est souvent les rotateurs externes (infra-épineux) qui sont trop faibles.
Certains écoles commencent le travail bras au zénith, d'autres mettent l'accent sur certain gestes censés recentrer l'épaule ou rééduquer sa cinématique etc.

Exemples d'exercices de fin de rééducation : faire la brouette (le poussinet de tient les pieds). L'échelle horizontale (on avance et recule en étant suspendu en-dessous) a bonne réputation, l'hypothèse étant que nous sommes prévus pour grimper dans les arbres.
La muscu est un bon fournisseur d'épaules abîmées : mauvaises postures lors des exercices, travail incomplet qui raccourcit les muscles, travail trop ciblé sur les rotateurs internes (grand pec, grand dorsal, grand rond).

Régis (2018-10-30T10:49:00Z)

Eh oui la médecine n'est pas une science exacte mais il est facile de comprendre que l'échographie soit prise en défaut dans l'imagerie articulaire: dans le tissu osseux riche en atomes de calcium la propagation des ultrasons est mauvaise et la visibilité des tendons imparfaite. L'échographie est donc un examen de débrouillage.

GHP (2018-10-29T17:43:38Z)

Musculation ET assouplissements, étirements
en tenant compte de l'âge
Pavel Stankevich : https://www.youtube.com/watch?v=T--asGRmVDc
mais même jeune et avec énormément d'entraînement, ce qu'il fait n'est pas donné à tout le monde
il a commencé la musculation alors qu'il était déjà un équilibriste confirmé
https://ghpolge.typepad.com/.a/6a014e601c3031970c017c364f9ce5970b-450wi
ou si le lien ne fonctionne pas :
https://www.google.com/search?q=polge+stankevich&client=firefox-b&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=snX1qwmpo3_sCM%253A%252CJccxNodVvM8uaM%252C_&usg=AI4_-kSBviFI1i6I884rLIQDmBYoJ5G-tw&sa=X&ved=2ahUKEwi2482mmazeAhUugM4BHYTtAHwQ9QEwAnoECAAQBg#imgrc=snX1qwmpo3_sCM:

f3et (2018-10-28T12:52:47Z)

Juste concernant les erreurs médicales graves (genre se tromper de côté et opérer la mauvaise épaule), lire les bouquins de Christian Morel (Les décisions absurdes (1, 2 et 3)), en particulier la partie consacrée, justement, aux protocoles correcteurs d'erreurs (cf <URL :https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Morel/ >)

Dr FionsD (2018-10-28T08:24:53Z)

Ruxor, bien sûr que la médecine n'est pas une science exacte, puisque c'est un Art ! :-)

sbi (2018-10-27T16:53:24Z)

J'avais lu ou entendu il y a quelques années qu'en premier rideau, le gros des
contrôles (eux-mêmes minoritaires par rapport au volume total) se fait par un
appel sur un numéro de téléphone fixe.

C'est donc une énorme barrière de potentiel pour eux de ne pas connaître de
numéro fixe te correspondant.

S'ils décident de se déplacer, ils peuvent je suppose t'appeler sur ton numéro
mobile pour te demander de venir leur ouvrir la porte (si tu vis dans un
endroit avec contrôle d'accès). Mais on ne te demande pas de laisser ton mobile
allumé, d'être joignable, que ton mobile doive capter chez toi malgré les
immeubles alentours…

S'ils ne connaissent de toi aucun numéro de téléphone ni moyen de communication
synchrone, c'est évidemment difficile pour eux de te contrôler sans entrer dans
toutes sortes de complications, et probablement qu'ils laisseront tomber (c'est
peu crédible qu'ils commencent à déployer des ruses d'enquêteur, de planqueur,
de social engineering…).

Dans ton cas s'ils googlent avant de prendre une décision ils auront
directement les examens médicaux au bout du clavier, c'est astucieux si on
prévoit d'aller se promener aux horaires interdits :-)

Cela dit depuis quelques années les abus aux AT font de plus en plus la une et
le sens du vent est de les pointer du doigt et contrôler davantage…

Le lapsus de ton radiologue est inquiétant (il faudrait les inciter à utiliser
un modèle de compte rendu inambigus, résistant aux lapsus, avec code correcteur
d'erreurs :-) ); moi-même un jour en vérifiant par hasard ce que le dentiste
avait écrit j'ai vu qu'il s'était planté de numéro de dent. Comme quoi les
dossiers médicaux…

Cigaes (2018-10-27T12:24:05Z)

Ta parenthèse sur la fraude me fait repenser à des réflexions que je me suis faites plusieurs fois par le passé :

Penser aux manières possibles dont un protocole peut être abusé, c'est quelque chose d'absolument indispensable pour l'état d'esprit mathématicien (voir où les trous dans les démonstrations peuvent se loger) ou hacker (même à chapeau blanc : savoir où les bugs exploitable peuvent se loger pour ne pas les faire), une sorte de déformation professionnelle, si on veut, pour ceux qui en font leur profession.

Mais pour dans vie courante, beaucoup de choses sont basées sur la confiance, protégées par une simple estimation personnelle de la sincérité. Le fait d'avoir conscience des manières d'abuser peut alors être pris comme un indice qu'on a effectivement l'intention d'abuser.

Il m'est arrivé, par le passé, de m'abstenir d'offrir une preuve partielle de ma bonne foi afin d'éviter d'attirer l'attention sur le fait que non seulement elle pouvait être mise en question mais qu'en plus je le savais. Et de m'inquiéter que la nervosité que cette situation occasionne chez moi ne soit prise comme un autre indice de mauvaise foi.

C'est relié à deux mèmes contradictoire qui circulent :

Les gens honnêtes sont les plus faciles à escroquer, parce qu'ils n'imaginent pas qu'on cherche à les tromper.

Les gens malhonnêtes sont les plus faciles à escroquer, parce que toute leur attention est captivée par la recherche de manières d'escroquer autrui. (Neil Gaiman : « It trades on cupidity and greed, as all great grifts do. You _can_ always cheat an honest man, but it takes more work. »)

(Mon avis personnel est qu'il y a trop de variation sur les situations individuelles pour pouvoir énoncer une généralité dans un sens ou dans l'autre. Mes excuses aux portes ouvertes.)

Martial (2018-10-27T12:14:58Z)

Bonjour,

Bon alors moi, je ne parle que de mon cas et je ne sais absolument pas si cela est transposable à ton cas (mais cela vaudrait le coup que tu te renseignes) :

Je suis fonctionnaire dans la fonction publique hospitalière. Case cochée ou pas cochée, je n’ai pas d’heures de présence à respecter.

Je peux me faire contrôler. Mon établissement a délégué ses contrôles à la CPAM du département. Le contrôle se fait de cette façon : visite à domicile et convocation en cas d’absence.

En pratique et à ma connaissance, les visites à domicile ne se font pas car justement nous n’avons pas à rester chez nous donc c’est directement une convocation chez un médecin agréé où l’on présente le volet 1 de l’arrêt de travail.

Olivier (2018-10-27T08:36:40Z)

Lorsque j'ai passé une IRM cérébrale il y a deux ans, personne ne m'avait averti que ça faisait du bruit, et je ne me rappelle pas avoir eu un casque, qui se serait d'ailleurs trouvé sur le plan de coupe puisque le problème à vérifier concernait les oreilles et la partie du cerveau qui les gère. Pas de bouchons anti-bruit non plus.
Au cours de l'examen, j'ai entendu un bruit de "cloches" assez fort, mais pas assourdissant. Mais j'ai été très surpris et je me suis demandé si ce bruit avait une origine physique ou était fabriqué par mon cerveau et j'ai été inutilement inquiet, faute d'information.

Nick Mandatory (2018-10-27T05:05:41Z)

الحمد لله

(Par contre, je sais pas pourquoi, mais mon cerveau embrumé par la fièvre a fait une espèce de mélange de tes deux dernières entrées et t'a imaginé discutant à bâtons rompus avec J.-P. Serre des meilleures façons de faire de la muscu en protégeant le supra-épineux et le sub-scapulaire, je trouve l'image hilarante).


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