Comments on Aires piétonnes et zones de rencontre

"zone de rencontre" : encore un terme inventé par un type derrière un bureau etc… "Zone mixte auto / piétons" aurait été plus parlant et plus juste.

J'ai vu hier un panneau de rappel de zone de rencontre (dans le centre historique d'Avignon), donc ça existe.

Cependant j'ai cherché autour et je n'ai pas trouvé de panneau de début/fin de zone alors que ça n'était pas loin d'une avenue à 4 voies qui n'est manifestement pas une zone de rencontre (celui qui fait le tour des remparts par l'extérieur). Il se peut que ces panneaux aient été remplacés pendant le festival (les règles de circulation changent, notamment l'accès au centre historique est réglementé), mais que personne n'ait pensé au panneau de rappel.

Vous avez déjà essayé de rouler à 20 à l'heure?? C'est difficile à maintenir et surtout, ça demande de regarder le compteur de vitesse alors qu'il faudrait plutôt regarder la route…

Non, les piétons ne sont pas prioritaires sur les vélos, bien souvent à Paris les voies cyclables sont entre la chaussée et le trottoir, pour accéder aux feux, les piétons traversent des voies cyclables, et semble-t-il n'ont pas la priorité. Trottoir. Quid des voiles durs, ces vitres teintées? Le piéton est donné à voir librement, pas l'automobiliste, ni bien souvent le cycliste, armé d'un casque et parfois de lunettes… Quid de la pollution sonore dont les climatisés sont immunisés ?

Quid de l'interface piéton-vélo ? C'est un jeu à trois bandes, et le grand coquin, ce n'est pas la voiture.

Le journal du 14eme a mentionné rapidement les zones de rencontres:
"Le secteur autour de la rue de la Gaîté est lui classé comme zone de rencontre. Une zone de rencontre est un espace partagé entre tous les usagers, où le piéton est prioritaire et la vitesse limitée à 20 km/h."

[Janvier-Février 2017 - page 13]
<URL: http://en.calameo.com/books/000015625033841442411 >

@Régis: l'appellation semble venir de la Suisse et/ou de l'allemand: https://de.wikipedia.org/wiki/Begegnungszone

J'aime bien «zone de rencontre», on dirait un truc inventé par un publicitaire dans les années 90, pourquoi pas «zone de partage de l'espace», «zone d'interconnexion roto-pédestre» ou «épiphanie amoureuse de la chaussure et du klaxon».

Il y a 10 ans, pendant mon permis, j'ai fait beaucoup de cauchemars, parce que j'avais l'impression qu'aucun conducteur ne maitrisait réellement quoi que ce soit sur la route, en particulier ça me fascinait qu'un tout petit mouvement sur l'autoroute puisse tuer autant de gens en si peu de temps.

Alors, le code, j'ai mis ça dans le même sac : plein de règles bizarres mal écrites, avec des questions fumeuses. Ma monitrice m'a fourni une explication un peu plus convaincante de tout ça, en me disant que finalement, ce qui compte le plus, c'est la volonté de laisser sa place à chacun, dans un certain bon sens.

Je comprends que c'est flou, mais ça m'a libéré de mes cauchemars. Et je me suis mis à rêver de toutes ces zones où roues et petons gambadent ensemble, rétroviseur contre joue, sur le bitume de nos villes.

La mairie sera certainement preneuse d'une suggestion d'opération de communication (courrier d'information aux habitants du quartier) qui ne peut que lui être favorable. On peut même dire qu'elle a loupé le coche !
En ce qui concerne le livreur, il était manifestement rentré en mode primate de lutte pour la domination, c'est peut-être ça le principe de la zone de « rencontre » :) Je ne sais pas si c'est pervers de retenir un primate pour lui faire la leçon : quelqu'un essaye de m'utiliser comme décharge de ses émotions négatives, s'il y arrive c'est bon pour pour sa santé et mauvais pour la mienne, alors lui faire calmement la leçon (et ainsi énerver le primate au maximum, il faut avoir de bonnes chaussures) peut être vu comme une légitime défense…
En tout cas google « zone de rencontre » renvoie ce qu'il faut et peut servir d'argument en 4 mots pour clore rapidement une « discussion ».
Merci pour ton billet, c'est bon à savoir.

Oui, zone de rencontre est assez malheureux. Cela pourrait être l'euphémisme nébuleux émanant d'un énarque qui voudrait catégoriser la rue Saint-Denis, le quartier Pigalle ou le bois de Boulogne.