Comments on Comment lire un diagramme d'éclipse ?

Ruxor (2015-03-31T20:10:13Z)

@Ilia: Bien vu !

Ilia (2015-03-31T19:56:13Z)

Pour moi, ce qui saute le plus aux yeux, c'est la partie cachée du soleil qui est coloriée en noir (au lieu d'être de la même couleur que le ciel à côté).

Ruxor (2015-03-31T18:17:47Z)

@Vicnent: J'avais trouvé la seconde erreur. Mais je peux en trouver d'autres : au niveau où on en est dans l'éclipse entre les deux cases qui la montrent, on devrait à peine remarquer qu'il fait plus sombre (l'œil étant logarithmiquement sensible à la luminosité, et comme il s'adapte très rapidement) : ce n'est que quasiment à la totalité qu'on peut vraiment voir une variation. En plus, pour passer d'une case à l'autre, il faut beaucoup de temps, pendant lequel les Incas auraient largement pu brûler les héros sans rien remarquer (inversement, la durée de la totalité, dans la suite, est probablement exagérée). D'ailleurs, je ne sais plus très bien comment l'intrigue se passe, mais Tintin sait-il exactement où il est ? parce que la bande de totalité est très étroite.

Bon, et puis bien sûr, Tintin a une chance totalement insolente, parce qu'une éclipse solaire totale à un endroit donné, ça se produit quelque chose comme 1 fois tous les 375 ans, alors le fait qu'il y en ait une pile pendant le mois où il doit se faire sacrifier (il me semble qu'il choisit le jour exact, mais quand même), c'est quand même un coup de bol monstrueux. (À Paris, la dernière était en 1724, la prochaine sera en 2081…)

Vicnent (2015-03-31T16:56:49Z)

Amusant : j'ai découvert que cette planche de Tintin (Le temple du soleil) contient deux monstrueuses erreurs (en rapport avec l'éclipse dont elle (la planche) est le sujet évidemment).

Ami commentateur, sauras tu les trouver ?

<URL: http://geographica.net/wp-content/uploads/2015/03/Tintin.png >

la réponse en ROT13 :
wr ar zrgf cnf q'npprag cbhe rivgre dh'vyf erfgrag ybef qh cnffntr ra ebg gervmr :

- yn cerzvrer reerhe rfg uvfgbevdhr : uretr crafnvg dhr yrf vapnf rgnvrag gbhg à snvg vapncnoyrf qr ceribve yrf épyvcfrf (q'nhgnag cyhf dhr yr erfgr qr y'nyohz zbager dh'vyf bag gbhg n snvg npprf nh zbaqr bppvqragny)
- yn frpbaqr rfg culfvdhr : pbzzr y'npgvba fr qéebhyr qnaf y'urzvfcurer fhq, y'épyvcfr rfg vairefrr !

jsc (2015-03-25T05:53:21Z)

Auriez-vous un ouvrage de référence à recommander pour comprendre le calcul des éclipses ? J'ai regardé sur Amazon mais n'ai rien trouvé.

François Guéritaud (2015-03-23T22:07:33Z)

Durant toute l'éclipse, le point subsolaire et le point sublunaire restent à moins d'un degré d'écart (environ) à la surface de la Terre : c'est sans doute pour ça qu'on ne fait figurer que le premier.

Au cours d'une éclipse mixte, la rotondité de la Terre (6000 km en quelques heures) joue sans doute plus que la variation de la distance Terre-Lune (+/- 40 000 km mais étalés sur 15 jours).

Vicnent (2015-03-23T19:33:36Z)

@Pierre : sans oublier, pour moi, ce qui m'avait le plus marqué (en 99, j'avais fait le déplacement pour être sur la bande centrale) : j'étais en haut d'un colline, et j'ai vu l'ombre arriver à une vitesse incroyable (j'ai lu récemment 3000 km/h) : en plus de tout ce que tu décris, ce truc m'avait fait un effet incroyable. Il y a aussi le silence : tout le monde papotait gaiment jusqu'à cet instant. Et puis, il y a eu un grand silence. Sensation de fin du monde. Inoubliable !

Celle du 21 aout 2017 aux Etats Unis traverse en gros de part en part (4000 km) en 1h30. (cf Wiki FR/EN)

Pierre (2015-03-22T23:02:52Z)

As-tu l'intention d'aller voir l’éclipse du 21 août 2017 aux États-Unis ? Ayant déjà eu la chance d'observer celle du 11 août 1999 au nord de Paris, je pense pouvoir m'abstenir cette fois-ci. Surtout que les hébergements là-bas seront probablement surcotés pour l'occasion. Ceci dit, ça vaut le coup d'assister au moins une fois dans sa vie à une éclipse totale car c'est un truc inoubliable. Le froid soudain… La nuit qui tombe tout d'un coup, légèrement plus lumineuse qu'une pleine lune… La nuée d'oiseaux qui s'envolent immédiatement de l'arbre, effrayés… La majestueuse couronne solaire que tu peux admirer à l’œil nu pendant deux minutes et demie… Les lunettes foncées que tu dois rechausser dès que le soleil repointe le bout de son nez… Alors, ce vendredi dernier à 10h30, j'ai à peine revécu une partie des sensations déjà éprouvées quinze années en arrière, du moins pour le froid et la lumière blafarde qui venait inhabituellement d'en haut (on se croit sur une autre planète). Heureusement qu'un tas de vidéos sortiront sur l'éclipse américaine, mais ceux qui l'auront vécue en vrai seront les dépositaires d'une expérience intransmissible. C'est un peu comme pour les grandes marées de ce week-end sur la façade atlantique: il fallait y être pour bien se rendre compte. Mais là je ne peux rien dire, alors j'imagine… :-)

Ruxor (2015-03-22T19:33:42Z)

J'ajoute/clarifie : le problème si on utilise r/R pour une éclipse totale, c'est que ce n'est pas continu. Par exemple :

Si R=1, r=1.1, d=0.10001 alors l'éclipse est partielle et mag=0.999995 avec la formule mag=(R+r−d)/(2R). Maintenant, la Lune se rapproche un tout petit peu du Soleil et on passe à d=0.09999, si bien que l'éclipse est totale : si on utilise la formule r/R dans ce cas, on passe brutalement d'un nombre <1 à r/R=1.1, si bien que la magnitude est discontinue — ce n'est visiblement pas bon. Alors que si on utilise mag=(R+r−d)/(2R) dans ce cas aussi, alors mag=1.000005, la formule est continue. Et elle est aussi continue avec la formule r/R dans le cas d'une éclipse annulaire, mais seulement pour une éclipse annulaire.

Ruxor (2015-03-22T19:22:50Z)

@philippe: D'abord, nous sommes bien d'accord que la magnitude est une question de distances et pas d'aires (je ne crois pas avoir dit ou suggéré le contraire). La formule (R+r−d)/(2R) est la première formule de la page néerlandaise, mais elle ne coïncide pas avec la formule r/R (seconde formule de la page en question) pour une éclipse annulaire ni pour une éclipse totale, donc la question est bien savoir quelle formule utiliser dans chaque cas. Et il est important d'avoir une formule continue quand on fait varier la position ou la taille des astres : ma conclusion est qu'il faut bien utiliser la formule (R+r−d)/(2R) pour une éclipse partielle ou totale (ou, d'ailleurs, une absence d'éclipse) et r/R pour une éclipse annulaire, ou si on préfère une seule formule pour tous les cas, min((R+r−d)/(2R), r/R), et que la phrase qui couvre tous ces cas est « la plus petite des mesures (algébriques) des trois intervalles, portées sur le diamètre solaire passant par le centre géométrique de la Lune, entre le bord gauche du Soleil ou de la Lune, et le bord droit du Soleil ou de la Lune, au moins l'un des deux bords devant être celui de la Lune ». C'est un peu tarabiscoté, et surtout, c'est très mal expliqué partout.

philippe (2015-03-22T16:15:24Z)

Pour la magnitude personnellement j'ai toujours compris que c'était un rapport de distances et pas de surface : magnitude =(R+r-d)/(2R) (voir <URL: http://www.cosmicriver.net/blog/solar-eclipses-magnitude-and-obscuration > ) avec:
-d distance entre le centre du disque solaire et du disque lunaire
-R rayon du disque solaire
-r rayon du disque lunaire
cette formule ne pose pas de problème entre éclipses totales/partielles/annulaires, mais cette magnitude ne donne pas une estimation de la surface occultée (qui est elle appelée "obscuration"). Dans le cas des éclipses de Lune R sera le rayon du "disque visible" (la lune) et r le rayon du "disque occultant" (en l’occurrence le diamètre du conne d'ombre de la Terre).

Pour la phrase bizarre c'est "this could also apply to a total solar eclipse". (tu as oublié le "total") ce qui me semble cohérent remis dans le contexte (la formule de magnitude pour une éclipse annulaire est aussi valable pour une partielle …)

A mon avis l'utilité de la magnitude d'une éclipse est de donner une idée de la durée de la totalité (que ce soit une éclipse de soleil ou de lune) suivant la règle : "plus la magnitude est supérieure à 1 plus la durée de la totalité va être grande". De tête, grosso-modo, la durée (maximale) de la totalité est de (magnitude-1) heures

Autre petite précision : les distances Terre-Lune et Terre-Soleil varient pendant l'éclipse et ce n'est pas négligeable !!! Certaines éclipse peuvent ainsi passer de totale à partielle (voir même annulaire !) à cause de la modification de ce paramètre. C'est ce qu'on appelle des éclipses hybrides , voir par exemple :
<URL: http://eclipse.gsfc.nasa.gov/SEgoogle/SEgoogle2001/SE2013Nov03Hgoogle.html >
<URL: http://eclipse.gsfc.nasa.gov/SEgoogle/SEgoogle2001/SE2023Apr20Hgoogle.html >

Fred le marin (2015-03-22T12:57:58Z)

Je suis tombé sur les fesses lorsque j'ai entendu la phrase suivante :
"La question de savoir si la Lune existe encore lorsque je lui tourne le dos (principe de réalisme) n'est pas si triviale qu'elle en a l'air."
Heureusement, les diagrammes sont formels, et ce, bien avant l'observation.
Quel gag énorme !
Sinon, la Lune s'éloigne (très lentement) de la Terre : sans doute à cause des (grandes) marées (ou: un certain système est dissipatif).
Sinon encore, la courbe en magenta ressemble à une fenêtre de Viviani "réduite".
That's all folks !


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