Comments on J'apprends un peu plus d'allemand

MathOMan (2014-05-02T13:14:39Z)

Il y a aussi des changements de sens lorsqu'un verbe devient réflexif. Par exemple "umziehen" (déménager) mais "sich umziehen" (se changer (vêtements)).

Et aussi des subtilités comme "umfahren" avec accent sur la première syllabe (renter dedans) contre "umfahren" avec accent sur la deuxième syllabe (contourner). De même avec "übersetzen" (traverser en ferry) contre "übersetzen" (traduire).

Ruxor (2013-10-07T18:09:50Z)

@MathOMan: J'ai mis à jour la liste en conséquence, merci.

MathOMan (2013-10-06T19:16:21Z)

Ta liste est intéressante. Mais je suis pas entièrement d'accord avec ta traduction de "versuchen". Je dirais plutôt que c'est "tenter, essaier, goûter".
Voici des exemples:
Dieses Problem ist schwer zu lösen, aber ich werde es trotzdem versuchen.
Dieser Wein riecht gut; kann ich ihn versuchen?

En revanche, "der Versuch" est synonyme avec "das Experiment" (par exemple dans un cours de physique). Et "die Versuchung" est la tentation (par exemple celle de saint Antoine).

En plus, tu peux rajouter à la 12e ligne "sich versprechen" qui signifie faire un lapsus en parlant. Par exemple, "der Freudsche Versprecher" est le lapsus freudien.

Concernant les mots importés, il y en a beaucoup qui viennent du français. Je me suis amusé à établir une liste, que j'ai mise ici sur mon site de maths:

<URL: http://www.mathoman.com/index.php/1660-francophonie >

Dyonisos (2013-09-10T21:57:38Z)

Un lien peut-être intéressant pour entretenir l'allemand
http://www.dw.de/apprendre-lallemand/s-2616
Ca a au moins l'avantage de brasser large dans la gamme d'intérêt et de mener de front l'oral et l'écrit.

Decebal (2013-08-26T09:15:33Z)

L'apprentissage des genres est en effet difficile en allemand, les allemands eux-mêmes hésitent et butent sur le genre de certains mots surtout ceux d'origine étrangère . ( der Abscheu, das Audit, das iPad, der iPod, das Erbteil, das Ostern, der Yak, der Joghurt,…)

Dans les années 60 , les alsaciens passant l'agrégation d'allemand avaient le droit de disposer à l'épreuve écrite d'un petit mémo leur indiquant les exceptions de genres entre allemand et alsacien, les différences étant très vicieuses.

Mais le français n'est pas mal non plus : oriflamme, tentacule, oasis, antre, armistice, emblème, anagramme, mandibule, éloge, en-tête. Sur ces 10 mots, une très petite majorité de français donnera leur genre exact sans faillir.

Et quand les genres croisent les nombres : en slovène, langue à cas (6), il y a 3 genres et 3 nombres , ce singulier pluriel qu'est le duel vient enrichir la donne.

Aussi si je vous dis : Je le (la/les ) lui ( leur ) donne, il y a 81 possibilités ( en fait certaines se recoupent phonétiquement ) de le dire. Le premier pronom à l'accusatif peut être au masculin, féminin ou neutre au nombre singulier, duel ou pluriel. Et idem pour le second pronom mais au datif.

Le hongrois n'a pas de genre cependant il a 27 cas : nominatif, accusatif, datif, inessif, élatif, adessif, allatif, illatif, ablatif, superessif, délatif, sublatif, terminatif, temporel, itératif, causal-final, instrumental, transformatif, sociatif, essif, formel, essif-modal, distributif, multiplicatif, modal, modal-essif, locatif.

Vous noterez que je n'ai pas mentionné le génitif que les hongrois ne considèrent pas vraiment comme un cas puisqu'il utilise le datif. ( a nyelvnek a …/a-e-ja-je )

Dionysos (2013-08-21T20:01:43Z)

Quant à moi et l'allemand, j'ai été assez impressionné par un souvenir d'enfance d'un voyage linguistique dans mon adolescence en Angleterre où, discutant avec un jeune allemand ayant sensiblement mon âge (ça devait être entre 13 et 15 ans, c'est flou) et lui faisant part de ma difficulté à "calculer" au coup par coup, mot après mot, le jeu de la langue en me demandant si c'était "der, die, das" et dans quel cas on se trouvait, procédé qui me rendait la langue abominablement lourde et pesante, je m'entendis répondre qu'il ne pensait jamais à ces situations lorsqu'il parlait. Bon c'est évident a posteriori mais ça a eu pour effet de radicalement changer, en mieux, mon apprentissage de l'allemand. Fini l'apprentissage laborieux de l'atomisation des mots éclatés ! Depuis je ne l'apprends et ne l'entretiens qu'en lisant des phrases entières où en en écoutant des chansons ou des émissions, et, dans la phrase en acte, je me demande parfois si le mot est masculin, féminin ou neutre. Pour mon cerveau, c'est beaucoup plus "fun" et comme l'intérêt y mord, la mémorisation en est de beaucoup facilitée. @ Baptiste sur Heidegger: non, malheureusement il ne s'"amuse" pas du tout, il se prend très au sérieux dans des jeux de mots on ne peut plus douteux, valables uniquement en allemand (il s'en tire en disant que seul l'allemand, avec le grec, est une langue digne du philosopher et que, par exemple, tout français voulant faire de la philosophie doit penser en allemand. cf dernier entretien au Spiegel) pour à l'en croire sonder le fond de l'être à grands coups de notions loufoques et suspectes comme le "geviert".

Aeon (2013-08-16T10:53:24Z)

Moi ce qui me surprend sont plutôt ce que j'appelle les mot-définitions: comme la force du poids, die Schwerkraft.

Baptiste (2013-08-10T18:20:24Z)

Tu es prêt à lire du Heidegger alors… Il s'amuse en permanence à chercher le sens profond des mots et des verbes modifiés par des prépositions.

régis (2013-08-08T15:30:36Z)

Ach, j'ai de bons souvenirs de mon apprentissage de l'allemand, mais qu'il est difficile de s'y remettre, y compris lorsqu'on ne l'a pas complètement laissé de côté (dans mon cas via la musique) le der die das et la déclinaison ont un je ne sais quoi de décourageant… enfin, l'allemand est simple comparé au basque qui reconnaît 12 cas (!!!) - c'est vraiment du masochisme identitaire que de cultiver avec une fierté obtuse des idiomes aussi abscons (David ne donne pas mon adresse, je n'ai pas envie de retrouver mon appartement plastiqué au retour des vacances!)

zEgg (2013-08-08T15:07:50Z)

Je crois que c'est la forme indéfinie qui vient naturellement.

Ce serait un peu comme si en français on n'apprenait que les pluriels ("cailloux, écrous, bijoux, clous, journaux, festivals"), on pourrait alors apprendre des règles simples pour obtenir le singulier genre "si ça se finit par "aux", on remplace par "al", sinon on vire la dernière lettre). Mais on ne le fait pas. C'est sans doute effectivement un truc neurologique qui fait qu'on associe l'abstraction d'un mot à sa forme indéfinie singulière.

Ruxor (2013-08-08T14:11:23Z)

@zEgg: Je ne trouve pas très intéressante la question byzantine de savoir si la terminaison -et/-en du suédois « est » ou « n'est pas » un article. (Déjà que je sors d'une discussion fatigante pour savoir si le muḍāriʿ manṣūb de l'arabe est ou n'est pas un subjonctif, et est ou n'est pas un accusatif.) La question qui m'intéresse plus, c'est : a-t-on plus de facilité, concrètement, à apprendre les genres en suédois qu'en allemand grâce au fait qu'ils apparaissent souvent explicitement à la fin du mot ? (Et tu n'y as pas vraiment répondu.)

zEgg (2013-08-08T08:03:01Z)

"les langues scandinaves qui indiquent le genre des noms utilisés avec l'article défini, en postposant celui-ci sous forme d'un suffixe, mais pas celui des noms utilisés avec l'article indéfini"

Je ne peux parler que pour le suédois.

Je ne pense pas que beaucoup de gens voient cela comme "un article défini postposé". C'est vraiment une DÉCLINAISON du mot, et l'article reste "den" ou "det". Quand on demande le genre d'un mot à un suédophone natif (et c'est aussi ce que je fais), tu peux être certain qu'on te repondra quelque chose comme "le genre de fågel? Voyons, den fågeln [fåglen en scanien], donc c'est "den"!"
En plus, la déclinaison n'est pas toujours présente, cela dépend de la place du mot dans la phrase par rapport à un possessif ou une subordonnée, exemple :

"min hand", mais "handen min"
"mina händer" mais "händerna mina"
"jag åt den godaste osten", mais "jag åt den ost, som var godast".

DH (2013-08-08T07:55:42Z)

Il faut aussi se méfier des calques anglais qui sonnent bien, mais qui tombent à côté (un exemple au hasard : "unterstehen" ne veut pas dire comprendre :-) -- je ne sais même pas si ça veut dire quelque chose en fait). Mais c'est vrai que ma solution "petit nègre allemand sans genre ni cas" est souvent inférieure au niveau en anglais des allemands, du coup ça motive peu pour franchir la barrière de potentiel…

Nicolas Couchoud (2013-08-08T06:42:10Z)

« une com+position chimique se désignera par "Zusammen+setzung", autrement dit, on assoit les com+posants ensemble plutôt qu'on ne les pose debout »

On doit pouvoir relier ça au fait que les oiseaux allemands sont assis quand les oiseaux français sont posés.


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