Comments on Le miracle de la cuisson, et le miracle du verre

En ce qui concerne la cuisson, je ne sais pas si tout ce que tu avances est vrai :
- rend la viande plus digeste ? Je n'ai jamais eu de problèmes avec mes tartares, au contraire… (cf point suivant) Ne pas oublier que beaucoup de morceaux que l'on fait cuire maintenant peuvent en fait être râclés pour séparer les fibres charnues des aponévroses, mais ça prend du temps alors on ne le fait plus, même si certains morceaux de jarret cachent entre leurs aponévroses les meilleures fibres de bœuf que je connaisse ! Peut-être tu veux dire que ça rend digestes les morceaux qu'on n'arrive pas à mâcher crus parce qu'il y a trop de fascias / aponévroses, et là je suis d'accord que c'est miraculeux que des trucs tout caoutchouteux sans goût et qui se coincent partout entre les dents puissent faire une aussi bonne soupe après 3 heures d'attente ! Et que dire des os ! Ou encore des graminées (si on ne les fait pas germer)
- de manière générale, certains (les adeptes du cru) controversent l'utilité de la cuisson (hors élimination des parasites, point qui paraît peu miraculeux tout de même). Ils disent que les aliments crus contiennent encore les enzymes du catabolisme de l'organisme consommé, et qu'ils sont plus digestes grâce à ça, suffit de bien mâcher. Je trouve notamment la viande crue plus digeste que la cuite… Ils disent aussi qu'il y a un instinct qui fait qu'on trouve délicieux les aliments qui contiennent ce dont on a besoin pour la santé (genre hier j'avais besoin d'antioxydants et aujourd'hui ça serait plutôt le fer) et que ça ne marche plus si les aliments sont transformés ; mais je crois qu'ils exagèrent pour le coup ;)
- les réactions de Maillard fabriquent aussi des tas de cochonneries alors je sais pas s'il est vraiment judicieux d'appeler miracle un procédé de fabrication de produits toxiques bons au goût… Par ailleurs ce «bon» est peut-être douteux : qu'en penserait quelqu'un qui n'a jamais consommé de produit grillé ? Je pense à ces peuples qui laissent faisander leur viande une semaine enterrée, ce qui est pourri pour nous est bon pour eux.
- je ne sais pas trop quoi penser de notre rapidité d'adaptation à la nourriture. Les peuples d'éleveurs digèrent le lactose du lait jusqu'à l'âge adulte, les écossais ont un gène spécial pour digérer le haggish, …, certaines choses peuvent évoluer rapidement. C'est pas comme si on voulait digérer la lignine ;)
Ce qui me frappe avec la cuisson, c'est que ça détoxifie certains aliments (girolles) mais je ne connais pas d'exemple de toxification (hors abus sur le Maillard) !
Je suis bien d'accord que ça a dû sembler merveilleux à ceux qui en ont découvert les propriétés, et qu'on oublie de s'en émerveiller à notre tour.

+1 pour la question sur le coup des bocaux de métal liquide, ça serait certainement mieux que j'essaye mais j'ai pas ça sous la main et je n'ai aucune idée de ce que tu veux dire.

Au fond, le miracle, c'est l'écart entre ce que nous pensons possible, et même probable, et ce qui se passe dans le monde physique. Quand cet écart est grand, nous disons que c'est miraculeux. C'est donc aussi une évaluation subjective, que la science a vocation à rendre mesurable.

"(Essayez de plonger la main dans un bocal de mercure, puis dans un bocal d'alliage indium-gallium, et vous comprendrez ce que je veux dire.)"

Tu veux tuer tout le lectorat de ton blog par intoxication au mercure ;) ?
Par contre comme je suis fainéant j'ai pas réfléchi à des applications du métal liquide conducteur pas toxique. On peut avoir un exemple ?