Comments on Service militaire et homos en Turquie

@Ruxor : je comprends cette logique si le service civil est uniquement pour les objecteurs de conscience, je comprends un peu moins si le choix peut se faire sans donner de justifications (mais je sais pas comment ça se passe en Autriche, et il est tout à fait possible que le service civil ait été créé initialement pour les objecteurs).

Dans la série des aberrations rigolote il y a aussi le cas autrichien. Tel que me l'a expliqué l'autre stagiaire de l'équipe, les gens (garçons, toujours) jugés physiquement aptes choisissent entre un service militaire ou un service civil (on notera au passage que le service civil est plus long ;), mais les non aptes sont exemptés des deux… Je trouverais plus logique de les obliger à faire le service civil.

"si les femmes mettaient leur vie en danger à l’occasion de la procréation (notamment de chair à canon), l’homme était en retour tenu de payer l’impôt du sang (quelle horrible expression !)"

J'ai entendu il y a quelques années le même argument, qui passe sous silence que la procréation n'est pas obligatoire, contrairement au service militaire. J'ai même entendu dire que les hommes étaient contents de faire leur service car ils y apprenaient le maniement des armes (qui comme chacun sait est très utile dans la vie de tous les jours).

"la Turquie exclut de son armée spécifiquement les homosexuels passifs"

Peut-être pour une raison de plus grande facilité de preuve ?

Pour les textes européens, il faut faire attention à l'application qu'en fait la jurisprudence, aux exceptions qu'ils prévoient (voir CJCE, 15 mai 1986, Johnston c/ Chief Constable of the Royal Ulster Constabulary, dont je qualifierai la motivation de croquignolette par endroits; ou l'affaire C-273/97, Sirdar).

Notons aussi qu'actuellement, les femmes bénéficient d'un barème plus favorable dans les épreuves sportives des concours de recrutement de l'armée et, plus généralement, des concours de toute la fonction publique comprenant des épreuves sportives (on en trouve même dans des concours qui conduisent à des fonctions purement administratives, allez savoir pourquoi, avec parfois aussi des barèmes avantageant les vieux et des critères de taille avantageant les femmes).

Au moment où je lis ton billet, j’apprends un nouveau crime homophobe, atroce, à Metz, perpétré sur un enseignant ami de Delanoë. Du genre pas propre, le crime. Enfin bon….Je voulais faire plusieurs remarques sur ce que tu as écrit. J’ai plusieurs potes gay qui se sont fait réformer sur la base P3 voire P4 au début des années Mitterrand et ça ne les a pas empêchés de devenir fonctionnaires les doigts dans le nez. J’en connais même un gardant un souvenir fort agréable des fameux « trois jours » qui ont pour lui été agrémentés de deux nuits folles d’ébats mutuellement consentis avec deux gradés (un à la fois tout de même). Donc il n’y a pas grand-chose à craindre pour l’embauche en tout cas pour le public. De toutes façons, les gens nés avant décembre 1978 ont tous trouvé du boulot à présent et les subterfuges ne sont plus nécessaires : l’homophobie est un délit, après tout, il serait temps qu’on s’en souvienne.

Question service obligatoire pour les femmes, me revient en mémoire un passage d’un vieux Larousse du XIXe siècle mentionnant que si les femmes mettaient leur vie en danger à l’occasion de la procréation (notamment de chair à canon), l’homme était en retour tenu de payer l’impôt du sang (quelle horrible expression !). Ainsi, le serpent se mordait la queue. Pour les femmes, tu as oublié de citer les fameuses amazones de Kadhafi, cent fois plus fiables que des hommes selon lui. Les gens qui font carrière dans l’armée sont unanimes à reconnaître que les soldates sont beaucoup plus vachardes que les mecs. Elles ont des comptes à régler et on peut comprendre objectivement. Par ailleurs, pardon pour le détail sur un blog où interviennent peut-être plus de mecs que de filles (encore que…), mais la sphère gynécologique et ses désagréments sont difficilement compatibles avec l’impossibilité d’hygiène qui accompagne certaines « grandes manœuvres ». Mais on s’adapte à tout.

Enfin pour cette histoire d’homos passifs en terre d’islam, j’ai certains souvenirs. Sans être une spé de la langue arabe, j’ai bossé en coopération en Algérie et si je n’ai pas appris la langue, j’ai du moins imprimé certaines injures. « Pédé » se dit « ATAÏ » Le mot existe au féminin et désigne…les femmes de mœurs légères, qui ont la cuisse hospitalière. Il est bâti sur le radical du verbe donner « AT ». L’homosexuel est donc celui qui « se donne ». Celui qui est actif s’en vante partout et se considère comme straight de façon absolue. Eu égard à la misère sexuelle, ils sont presque soutenus par la population quand ils s’en prennent à quelqu’un qui n’a selon eux pas été assez prudent. J’ai entendu de mes oreilles une mère dire à son fils de neuf ans qui venait de se faire avoir sous le pont d’un oued où il cherchait à récupérer son ballon « Je t’avais dit de ne pas aller jouer là. Tu t’es fait trouer, c’est bien fait pour toi, maintenant tu ne recommenceras plus ». . Et on ne peut pas dire que cette mère n’aimait pas son fils. Mais il valait mieux un gamin « troué » qu’une fille violée et dépouillée de sa valeur marchande.

La vie n’est vraiment pas simple…