Comments on L'esprit d'autruche

Fork (2009-09-20T14:07:20Z)

"les gens ont une vie dont je ne suis pas le centre."

C'est ce que je me rappelle à chaque fois que je rencontre de nouvelles personnes. Dès qu'ils mentionnent des amis/copains/copines que je ne connais pas, j'ai un petit sentiment de jalousie. Ces gens qui n'existent pour moi que depuis peu, ils ont eu une vie avant, et c'est toujours bizarre de s'en rendre compte.

Couard Anonyme (2009-09-20T06:13:44Z)

Ben moi, mon probleme c'est que quand je quitte quelqu'un sur un differend (par exemple une fille qui me trouvait casse pied en terminale, quelqu'un avec qui le ton est monte en raison de ses eternels retards) je n'oublie jamais et je l'evite moins par rancune que par peur de raviver ce contentieux. Et un jour la personne en question m'aborde sans que je puisse m'y soustraire, me saluer, heureuse comme tout de me revoir apres tant d'annees et ravie d'avoir des nouvelles.

J'ai du finir par m'y faire : les gens ont une vie dont je ne suis pas le centre.

phi (2009-09-12T19:30:01Z)

cela peut recouvrir des situations très différentes
- la faute: "j'aurais dû faire ceci et je ne l'ai pas fait; je vais être sanctionné, tant pis pour moi"…
- l'inconséquence: "zut, je n'aurais pas dû m'engager ainsi, je suis trop gentil [j'ai une pulsion hystérique à faire croire au gens que je vais leur être utile, que dis-je, indispensable!], j'oublie que je n'ai pas que ça à faire [il faut aussi que je m'occupe de moi!]"…
- la lâcheté: "j'aurais dû faire omprendre à ce type qu'il ne m'intéressait pas, que je n'en avais rien à faire de ses travaux [d'ailleurs il est *** et ***, et il a une tête qui ne me revient pas]"…

ivo (2009-09-12T09:53:58Z)

je suis d'accord avec JML.
Comment changer quand on est "prisonnier" de ses relations avec les autres? Tu peux penser que les autres n'en attendent pas moins de toi, en te surestimant. Ta profession ne t'aide pas. Tu es "le professeur", donc tu dois te montrer fort et quasi omniscient (chose que tu cultives par ailleurs pour le plaisirs de tes lecteurs ici), et tu fais des mathématiques, la science où une erreur, comme dans une partie d'échecs, peut faire s'écrouler la démonstration.
Le fait que tu en parles ici montre ta volonté de changement. Si j'étais toi, je dis cela car à force on te connaît un peu, je ferais une expérience. Mets toi en défaut, pour une affaire sans gravité, et pour laquelle tu auras préparé ton antidote si cela se passe mal. Le but est que tu acceptes et communique ton erreur à l'autre. Tu devrais constater à ta grande surprise que les autres ne te demandent pas d'être parfait, mais de bonne volonté (enfin je ne peux que subodorer ce résultat). En même temps, cela suppose que toi aussi tu ne vis pas dans l'obsession de mesurer la "vaillance" des autres.

JML (2009-09-11T14:06:00Z)

On dirait que tu portes des jugements sur toi-même. La solution serait alors :
aime-toi tel que tu es.
Peut-être tu vas dire : mais comment on fait ça ?
Ben c'est comme pour marcher : au début on sait pas on tombe et on se cogne, ça fait mal ; si on s'avoue vaincu on reste à ramper, sinon on finit par se relever…
C'est en marchant qu'on marche ;)
Tes fautes ne t'ôtent pas le droit de vivre ni d'aimer la vie

zEgg (2009-09-11T13:56:13Z)

"Mais en plus, cette attitude idiote peut faire que je vais éviter la personne concernée (de peur qu'elle évoque le sujet)"

Haha ! Heureusement que tu ne croises pas tous les lecteurs de ton blog ces derniers jours alors ! :)

Fork (2009-09-11T12:58:28Z)

"comment organiser mes interactions avec d'autres pour leur éviter cet effet autruche."

Je suis pas sûr de comprendre ça comme il faut, mais si tu te demandes comment faire en sorte que tes victimes d'autruche n'en souffrent pas trop, je dirais que dans la limite du raisonnable ce n'est pas trop grave. J'ai au moins une amie autruche intermittente, et quand je n'ai pas de réponse à un mail, j'en renvois par exemple un quelques mois après, et je suis toujours content une fois que j'en ai une. Le fait de ne pas recevoir de réponse systématique ou immédiate n'est pas si gênant que ça en fin de compte. Mais ce n'est que mon avis à moi.

tartaglia (2009-09-11T10:22:01Z)

Il m'arrive de faire l'autruche, mais a posteriori c'est toujours pour des choses assez futiles; lorsque la non-réponse risque de m'être nuisible, j'évite d'esquiver.
Pour le paiement de l'impôt sur le revenu, je fais l'autruche à-demi: j'attends la dernière minute pour faire mon chèque et aller le poster…

Étienne (2009-09-11T08:44:53Z)

Personnellement, pour les mails au moins, je règle (mal) la question en faisant, tous les quelques mois, un "marathon de réponses". Je reprends toutes mes boîtes mails, je regarde tout (pour la principale, je reviens depuis le début des archives en 1997) et je réponds à *tout* ce que j'ai en retard. Même ce qui traîne, parfois, depuis 2-3 ans.

gilda micro-autruche (2009-09-11T07:27:29Z)

Pour la plupart des choses de la vie, j'ai la chance de n'en pas souffrir, peut-être dois-je remercier mon ex jobalacon où l'on avait pris l'habitude, depuis 1996, de nous demander trop souvent l'impossible. J'ai donc appris à assumer calmement de n'avoir pas fait telle ou telle chose.

En revanche pour les messages, je vois parfaitement de quoi il s'agit. Aucun souci pour ceux qui concernent quelque chose de concret, par exemple Si on se retrouvait pour boire un coup mardi ?
Ce sont ceux qui nécessitent une réponse plus sensible, sans doute réfléchie, sans doute aussi ceux qui nous ont le plus touché qu'on met de côté en attendant le prochain moment calme et dédié … lequel n'arrive pas ou longtemps plus tard. Et l'on ne sait pas quoi faire ni comment expliquer tout ce temps écouler. En ce moment je tente de remonter la pente de ces mots laissés orphelins, en me disant tant pis s'ils trouvent ça bizarre que je réponde 3 à 6 mois (voir plus) après.

vicnent (2009-09-11T00:54:56Z)

1/ faire les choses à temps

2/ si not 1/, faire les choses quand même, en mettant éventuellement un petit mot qui va du
- désolé, un peu de retard, mais voici la réponse etc
- je suis navré de ma réponse tardive, mais la voici etc (voire en fin de mail, sous forme de PS : sincèrement désolé pour la réponse tardive)

en n'oubliant pas que
1/ tu n'as pas à te justifier (ton courrier en retard parce que tu t'es fait opéré du cerveau, les gens s'en branlent…)
2/ plus l'excuse est petite et donc minable, moins tu as intérêt à la mettre (ok ?), et inversement, plus l'excuse est grosse, moins ça a de sens.

La seule justification qui tienne à mon sens, ce sont les légers retards avec un pb de connexions, et les gros retards avec un décès. Le premier cas ne m'arrive jamais ; le deuxième est tout spécialement réservé (voire inventé) dans le cas de réponse tardive "propre et excusée" mais mal perçue par des gens stupides et mal éduquées (anecdotiquement, j'ai déjà démarré un mail en m'excusant de ne pas avoir répondu plus tôt parce que malheureusement j'enterrais ma mère :-)


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