Comments on La Candidature

Ce n'est pas évident de trouver un système qui évite ces problèmes. La difficulté, ce n'est pas le système lui-même mais les gens qui y sont. Càd que je ne vois pas quel autre système instaurer pour régler ces problèmes *avec ces gens-là*. C'est un problème de société qui dépasse largement le cadre de l'université. La France semble moins sensible à la corruption, au favoritisme, au vol de l'État, etc. que la Norvège (cf. Transparency International) ou même (pour l'instant, encore) les États-Unis. Certes, il y a bien pire mais ce n'est pas une raison.
Le système de la cooptation ne peut que mener au désastre si les décideurs initiaux sont médiocres. C'était le cas d'un certain nombre d'universitaires recrutés massivement dans les années 70, mais aussi dans les années 90 dans les IUFM noyautés par des ex-instituteurs et des "pédagogues". La touche finale à la destruction de l'enseignement public sera sans doute le recrutement massif vers 2015 corrélativement avec les départs massifs à la retraite, recrutement qui sera fait par les établissements eux-mêmes devenus autonomes.
J'ai l'impression que la France ne croyait pas en l'université et que si elle y croit maintenant, elle est loin d'en avoir tiré toutes les conséquences. En gros, dans ce système, les choses sérieuses se passent dans les grandes écoles où le recrutement est par contre sérieux (mais pas forcément adéquat). le concours est une solution mais ce qui peut être sélectionné au concours n'est pas forcément ce qu'on veut.
Si on ne veut pas du système de la cooptation, trop vulnérable, ni du concours, trop inadaptable, il reste la hiérarchie. Surtout, il faut alors que les nominations au niveau N soient régulées par les gens du niveau N+2 au moins (sinon on a les mêmes problèmes qu'avec la cooptation). Ainsi, les professeurs de lycée en spécialité *étaient* nommés par les inspecteurs généraux et non par des chefs d'établissement sous la pression de mafias syndicales ou autres. Les professeurs d'université seraient nommés par des prix Nobel ou médaille Fields… Cela reviendrait à terme au mandarinat des années 50 car peu à peu, les maîtres délèguent, sont trompés, faiblissent… par transitivité, on aboutit à n'importe quoi.
Enfin, il y a aussi le système actuel théorique: les publications. Là on peut espérer être sauvés par l'évaluation des autres pays; mais alors, tant pis pour la langue française.

C'est marrant, mais ce n'est que lors de la 3ème fois que j'ai reconnu la fac (à un moment, Podalydes sort du bâtiment 452).
C'est bête, mais j'ai été influencé par le fait que la discipline n'était pas scientifique (et par les scènes du bus situées je crois sur le haut du plateau coté supélec).

Je l'ai vu une fois avec quelques doctorants,mdc et ils tous (hélas)confirmé la pertinence de ce point de vue.

Je ne savais pas que c'était une oeuvre du fils Bourdieu.

Quand on sait que son père était un expert en mandarinat…

Ah oui, je l'ai vu il y a pas mal de temps. C'est assez typique dans certaines disciplines, mais en astro du moins, ce n'est pas vraiment comme ça. Enfin, il y a beaucoup, beaucoup de bidouilles et de coups tordus dans les commissions, il ne faut pas se leurrer…

Ce que tu passes au moins n'est pas un poste à moustaches ? (Ça se fait en maths, de donner un profil qui correspond à un candidat de manière plus que douteuse ?)

Ah tiens, ça pourrait m'intéresser de le voir ce film… Tu l'as sur un support quelconque ? Et le cas échéant, tu voudrais bien éventuellement me le préter ?

Ah, ça se passe comment dans ce film ?

Moi je viens d'apprendre que je n'étais pas auditionné pour mon labo d'origine. La raison est que je n'ai pas passé suffisamment de temps dans un labo différent (du style, 10 mois à la place de 11).

Fuck them!