Comments on C'est pénible, de se lever tôt

mt-i (2005-01-15T00:14:13Z)

phi -> Je crois que ta formulation peut prêter à confusion. On pourrait trouver des affirmations similaires sous la plume de certains crackpots, qui pensent qu'il n'y a rien à savoir et que par exemple démontrer le théorème de Fermat est un exercice de pensée pure : n'importe qui d'assez génial devrait pouvoir y arriver tout seul.

En fait, les choses sont bien différentes. Sans doute encore plus que les autres domaines de connaissance (parce que rien ou presque n'y devient jamais obsolète), les mathématiques se construisent par-dessus celles de la génération précédente, si bien que pour commencer à travailler, il faut ingurgiter avant beaucoup, beaucoup de choses déjà faites.

Même les définitions ne sont pas une chose anodine. Une bonne définition, c'est souvent en concentré l'aboutissement d'un long cheminement intellectuel, et il faut parfois faire une bonne partie du chemin en sens inverse pour espérer y comprendre quelque chose.

phi (2005-01-13T18:21:55Z)

D'où l'intérêt de faire des maths, où les objets sont définis par leurs seules propriétés: il n'y a rien à apprendre à part les définitions des mots, tout est à "compléter". Pas d'apprentissage de constantes de la physique, de faits de l'Histoire, de vocabulaire de langues… Bref, le rêve de tout cancre digne de ce nom.
Certes, c'est parfois déprimant car on n'a aucune excuse pour ne pas y exceller autre que sa propre médiocrité, mais au moins on n'y dépend pas des autres ou d'observations coûteuses. Certes, les questions que posent les maths ne sont quand même pas suffisamment oiseuses et tautologiques ou absurdes pour intéresser le grand public, mais cela ne eput être qu'heureux lorsqu'on n'ambitionne pas de devenir présentateur de JT.

Ruxor (2005-01-13T15:09:10Z)

Stranger-in-the-night → Il ne faut pas confondre la hauteur à laquelle la connaissance peut monter et la solidité de ces connaissances. Il est facile de balancer des indices laissant soupçonner qu'on sait des choses sur tel ou tel sujet (ou qu'on connaît telle ou telle langue, ou ce genre de trucs), mais ça ne tiendra pas face à un questionnement rapproché. Dans un sens, c'est du bluff. D'un autre côté, ce n'est pas forcément absurde ou malhonnête d'apprendre comme ça, en commençant par un certain nombre de données éparses et en cherchant seulement ensuite à les compléter de façon solide. Finalement c'est peut-être toujours comme ça que je fais, même.

Stranger-in-the-night (2005-01-13T00:20:45Z)

Une question me turlupine. Etant donné le portrait que tu dresses de ta vie quotidienne, où et quand as tu acquis ton immense culture générale. Déjà le nombre de langues que tu parles n'est pas anodin (même si j'ai vu vraiment pire), sans compter tes connaissances dans des domaines divers, linguistique, littérature, histoire, informatique et même (mais bon là je suis victime de mon absence de niveau en la matière) mathématiques hors de ton thème de recherche. Et plus encore m'intriguent les connaissances qui étaient déjà les tiennes adolescent (je me rappelle avec un frisson du résumé de ta première dissertation de Sup, d'une érudition étrange pour un étudiant scientifique, et du RDA que tu lisais en terminale). J'ai envie de poser une question bête : d'où cette vitesse ? Et de réactiver la question : mais alors qui sont les gens que tu n'as jamais pu piéger ? Ou alors vous êtes beaucoup comme ça, mais alors soit seulement parmi les mathématiciens, soit je me demande ce que je fais dans le coin et si il n'y a pas une erreur de casting répétée envers moi.
Pris en compte, le commentaire de ton introspection au sujet d'une possible capacité de bluff.

gall (2005-01-12T21:24:54Z)

Sans vouloir être franchement méchant (quoique),
l'intérêt des commentaires m'a l'air directement
proportionnel à l'intérêt de l'entrée elle-même.

PS : c'est bien sûr un commentaire auto-référent.

Anatole (2005-01-12T14:21:10Z)

je connais ça aussi. mais je ne fais rien non plus pendant le reste de la journée alors ça compense. Je n'entraîne de pied ferme pour ma position futur : chômeur. Je suis sûr de trouver un poste, il y a de plus en plus de débouchées en la matière.

solsi (2005-01-11T22:55:00Z)

«Je suis crevé toute la journée, je repousse au lendemain tout ce que je dois faire, et ça s'accumule.»
Je connais çà, j'ai l'habitude, hélas. le manque chronique de sommeil fait faire des «sous-journées» de travail. On glande beaucoup malgré soi, sans compter les difficultés à concentrer son esprit. Ce qui peut provoquer des problèmes scolaires, en particulier en maths où il faut suivre le raisonnement de la démonstration. Si on décroche quelques minutes suite à une baisse de la vigilance, on à perdu le fil des explications du prof.
Pour avoir la pêche il faut avoir dormi suffisamment.le café, la vitamine C et divers autres produits ne remplacent pas une bonne nuit de sommeil.

keusta (2005-01-11T14:22:37Z)

c péniiiiiible c kler


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