Comments on Je hais les ordinateurs

Conscrtit neuneu (2007-04-26T06:27:33Z)

Éternel recommencement.

Ruxor (2004-05-13T03:31:37Z)

(Anonymous Hero, toujours:) J'oubliais : pour le « on », effectivement, j'ai employé cette forme à dessein (mais en espérant que ça ne se remarquerait pas trop…) — tout simplement parce que je ne savais pas si je devais dire « tu » (parce que ça me semble beaucoup plus naturel) ou « vous » (que tu utilises pour moi). Manifestement, j'ai opté pour le « tu », finalement, donc *tu* es invité à faire de même.

Ruxor (2004-05-13T02:56:54Z)

Anonymous Hero: S'agissant du type dont j'avais croisé le regard dans le métro, j'aurais bien aimé avoir une seconde chance, moi, pour essayer d'affronter un peu ma (monumentale) timidité. Je tiens beaucoup au droit à une seconde chance, moi. Or là, tu es en veine : Dégel, c'est tous les vendredis, et j'y suis presque à chaque fois. Alors au lieu de rester sur un « Bonjour. — Bonjour. — Ah, il ne veut pas me parler. », tu n'as qu'à venir une nouvelle fois (tiens, par exemple, demain on est vendredi, non ?) et me parler un peu de toi. Et je t'assure que je ne mords pas, que je suis plutôt gentil (et relativement normal, dans le fond, au risque de décevoir), et je sais même faire la conversation, si, si. On n'est pas obligé de me croire quand je dis que j'aime rencontrer les gens, mais si on me juge sur le fait que je ne saute pas sur quelqu'un qui me dit bonjour, c'est un peu fort. En plus, comme il y a de toute façon à Dégel plein de gens intéressants et dignes d'être rencontrés, ça vaut toujours la peine de (ré)essayer, non ?

Anonymous Coward #915 (2004-05-12T15:04:11Z)

> c'est aussi ce qui fait de David -bien qu'il cherche à
> s'en prémunir-, son humanité touchante, sincère mais
> affolée

C'est bien parce que David est touchant que je suis encore là à lancer des bouteilles à la mer plutôt que de hausser les épaules. Mais il est aussi affolant. Affolant !

Parce que David ne peut pas se contenter de faire les choses à moitié. Il ne suffit pas qu'il soit un peu timide, non. Il faut qu'il soit gigantesquement timide tout comme il est gigantesquement Gentil.

> En somme, j'ai bien l'impression que tout ce que vous lui
> reprochez, c'est un manque d'avenant dont vous exhibez
> vous même la marque au fer rouge

A vrai dire je ne sais même plus ce que je lui reproche. Je ne suis même pas certain de lui en vouloir autant que je ne le dis.

David nous oblige à nous extraire du monde raisonnable et tranquille auquel nous sommes habitués. Tu l'as fort bien noté en critiquant nos attentes déraisonnables et nos fantasmes mégalomanes. Voilà. J'en ai assez d'avoir l'impression d'avoir pété les plombs et de m'être engagé dans une guerrilla contre la raison à coup d'attaques éclair et anonymes sur un blog de plus en plus délirant.

Anonymous Coward #916 (2004-05-12T07:37:06Z)

Hé ho, avant de dépecer David sur place et de le passer à la rôtissoire, ne vous serait il pas venu à l'esprit que la distance mise sur le plan relationnel ne pouvait pas être purement et simplement une grande timidité? Facile d'être expéditif sur la base de vos frustrations, de l'accuser de ne pas savoir ce qu'il veut ou de ne pas faire ce qu'il peut et faut. Il me semble bien que ce blog témoigne allègrement que le problème n'est plus l'anonymat (rompu il y a quelques années, et dont je suis stupidement fier d'avoir été parmi les premiers promus à son coming out), mais bien la difficulté de faire les pas nécessaires. Simple timidité. Gigantesque timidité. Y compris quand il n'est même pas question de drague, mais simplement d'amitié. Et au cas où vous auriez raté cela, bien que cela soit orchestré au plus grand jour et de la façon la plus logique et accessible, c'est aussi ce qui fait de David -bien qu'il cherche à s'en prémunir-, son humanité touchante, sincère mais affolée. En somme, j'ai bien l'impression que tout ce que vous lui reprochez, c'est un manque d'avenant dont vous exhibez vous même la marque au fer rouge, préférant à la réalité difficile le fantasme illucide qu'il suffise de laisser faire pour que tout se passe comme vous l'aviez prévu et imaginairement organisé. Evidemment, un point si répandu et partagé ici bas qu'il en est amer même vécu de l'extérieur. Sincèrement, tous les trois (David inclu), arrêtez le cygne et réapprenez l'humilité du crapaud. Il y a bien plus de crapaud qui se métamorphosent en princes que de vilains canards qui finissent cygnes. Les vilains canards finissent rôtis.

Anonymous Coward #915 (2004-05-12T07:04:10Z)

Cher héros anonyme, il va falloir t'y faire car ainsi est fait Ruxor. Je me suis déjà plaint plus d'une fois sur ce blog de cette impression d'avoir été oublié, d'être devenu transparent même si Ruxor me serre la main et me dit même bonjour quand nous nous voyons.

> Quand je vais à Dégel, je commence à dire bonjour aux gens
> qui sont là […] c'est sans doute qu'on n'en avait pas
> vraiment envie.

Oui, Ruxor a donné le même genre justification prétendument rationnelle et dans laquelle en fin de compte il apparaissait que tout était de ma faute. Naturellement.

> lorsque vous n'êtes pas descendu du métro pour suivre un
> inconnu qui, […] Et pourtant, vous avez pleuré, ensuite…

Oui, en amour et en amitié Ruxor est aveugle. Il court derrière les blonds au visage d'enfant. Point. Après il explique que c'est naturellement son choix. Point. Si t'es pas content, c'est ton problème. Point.

Mon conseil est de te trouver un défouloir : Phi vexé de s'entendre dire qu'il est un abruti commence ses interventions par une citation parodique des propos de Ruxor. Moi je poste systématiquement en "Couard Anonyme" pour bien me rappeler que je n'existe plus.

Anonymous Hero (2004-05-12T00:17:05Z)

The Bottom line ?
Cher David, lorsque vous n'êtes pas descendu du métro pour suivre un inconnu qui, s'il ne vous avait pas fait la bise, n'en avait pas moins laissé entendre certaines choses, c'était bien *parce que vous n'étiez pas très motivé pour le faire* n'est-ce pas ? Et pourtant, vous avez pleuré, ensuite…

C'est vrai que je vous lis depuis trois mois, et que les phantasmes (au sens large, phantasme) que j'ai pu construire n'ont rien en commun, pour vous, avec les trois ou quatre posts que j'ai écrit. C'est la condition de l'amoureux transi devant Claire Chazal, et le paradoxe du broadcast. J'avais néanmoins très envie de vous rencontrer (je vous jure même que j'étais à Dégel pour cela).

Ce qui est drôle, c'est que même a posteriori, dans ce blog, vous ne m'adressez pas la parole : le "on" remplace à deux reprise le "vous", ou le "tu"; la bise disperse quelques feuilles mortes, et la poignée de main perd pied.

Je vous en prie, pardonnez les propos acerbes et désappointés d'un prétendant *que vous n'avez même pas vu*…

phi (2004-05-11T22:55:36Z)

oui, justement, je fais souvent la même chose (enfin, je faisais: je me suis amélioré un peu sur ce plan!). Mais chez moi ça n'a rien à voir avec un rituel social: ce serait plutôt de l'incompétence sociale dans un milieu standard. Les débuts de relation m'ennuient, avec les bavardages sur la pluie et le beau temps… et comme je suis timide (parfois surcompensé) et fainéant (parfois surexpansé), je préfère faire tester les nouveaux arrivants par les autres. Évidemment, connaître les gens d'abord par internet est très bien de ce point de vue…
Certes, "Anonymous Hero ne devait pas être trop motivé pour te rencontrer" car il n'avait pas de prétexte clair de le faire; ça ne veut pas dire qu'il n'en avait pas envie et que vous n'auriez pas passé un bon moment, voire plus. Si vous vous étiez serré la main, vous auriez échangé plus facilement quelques mots, non?

Ruxor (2004-05-11T22:04:28Z)

« En fait, ça me rappelle trop ma propre tendance à expédier machinalement (par une poignée de mains distraite) les gens que je ne connais pas et de filer vers ceux que je sais apprécier… » → Euh, ce n'est pas exactement ce que je disais ?

Enfin, the bottom line, c'est que si Anonymous Hero n'a même pas essayé de me parler, il ne devait pas être trop motivé pour me rencontrer.

phi (2004-05-11T18:49:12Z)

Ruxor:
Je n'irai pas jusqu'à dire que "tu analyses trop, et que du coup tu te plantes complètement", mais j'ai l'impression que ton explication ressemble beaucoup à une rationalisation postiche… En fait, ça me rappelle trop ma propre tendance à expédier machinalement (par une poignée de mains distraite) les gens que je ne connais pas et de filer vers ceux que je sais apprécier…
Sinon, la poignée de mains n'est justement "un rituel social sans vraie signification" que dans un milieu de convivialité forcée. Je trouve la poignée de mains d'ailleurs bien plus informative; en quelque sorte, la bise serait pour les gens dont on saurait déjà ces informations (par exemple au moment de les quitter) ou bien pour lesquels on ne veut pas les connaître?

Ruxor (2004-05-11T10:34:27Z)

Anonymous Hero: Ça ne me semble pas d'une persévérance… héroïque. Quand je vais à Dégel, je commence à dire bonjour aux gens qui sont là (et effectivement on fait la bise comme on pourrait se serrer la main ou ne rien faire du tout : c'est juste un rituel social sans vraie signification) et peut-être que je me présente à ceux que je n'identifie pas. Ce n'est normalement que quand tout le monde a été salué que la conversation peut s'engager (normalement en s'insérant dans une conversation déjà établie). Je suis en général prêt à parler de tout ou n'importe quoi avec tout le monde, mais encore faut-il commencer la conversation, et le simple bonjour (ou la bise) ne sert pas à ça. Bref, si on veut converser avec moi, il faut essayer de m'adresser la parole, quoi ; et si on abandonne parce que « bonjour » ne suffit pas à cela, c'est sans doute qu'on n'en avait pas vraiment envie.

Ruxor (2004-05-11T10:23:19Z)

Mouton: Je pense que jko et toi ne parlez pas de la même chose. Certains administrateurs systèmes oublient de mettre « nosuid » (peut-être faudrait-il mettre « nodev » aussi, pour éviter les problèmes, d'ailleurs, mais je ne sais pas si les extensions RockRidge à ISO 9660 prévoient qu'on puisse créer des devices) dans les options de montage des CD-ROMs pour les utilisateurs : du coup, n'importe qui qui arrive avec un CD contenant un binaire suid root peut pirater la machine. Mais c'est un problème de l'administrateur, pas de l'OS (comme d'habitude, Unix vous donne assez de corde pour vous pendre ; ceci étant, je pense que tous les Unixen modernes, s'ils comprennent l'option « user » dans la fstab, supposent aussi « nosuid » du même coup). jko parle d'un trou de sécurité récent dans Linux spécifiquement, dans la gestion du filesystem ISO 9660, qui permettait de passer root, je ne connais pas les détails ; là il s'agissait vraiment d'un bug dans le noyau.

phi (2004-05-11T09:36:27Z)

Anonymous Hero:
mais non, David a simplement voulu montrer l'absurdité de la coutume en la poussant à son extrême limite!
Le gros avantage de la bise sur la poignée de mains, c'est que ça permet d'éviter le regard de l'autre tout en empêchant la conversation.
Et puis, beaucoup de grands romanciers étaient au moins bizarres sur le plan relationnel: le monde réel est beaucoup trop invraisemblablement irromancé.

Mouton (2004-05-11T02:37:48Z)

jko: il me semble que la ligne suivante montre que ce problème est corrigé (ou alors je pipote complètement…):
me ~ $ mount
/dev/acd0c on /cdrom (cd9660, local, nosuid, read-only)

Anonymous Hero (2004-05-10T23:02:31Z)


>"Linux est un OS de merde écrit par des singes qui tapent au hasard sur des machines à écrire. "

Je me souviens avoir écrit un truc similaire à Linux Magazine, il y a quelques années, pour leur dire que cet OS était beaucoup trop performant et configurable pour les besoins de l'utilisateur moyen de Windows. Ils m'ont répondu que je ne comprenais rien à la philosophie du logiciel libre…

Autre chose, un peu hors-sujet. Vendredi dernier, après avoir assisté à une communication sur "La dernière bande" de Beckett, qui m'avait aiguillé sur l'essence bizarre du weblog, j'ai été pris de l'envie soudaine de rencontrer David (mais ne devrais-je pas dire "vous rencontrer" ? Pour qui est-ce que je parle, ici ?); en le coinçant dans la réunion hebdomadaire de Degel. Je m'avance vers lui, exprime vaguement un "bonjour", et il me fait la bise - coutume locale, semble t'il, aussi ambigüe qu'un weblog dans son mélange des codes - avant de s'éloigner sans que je puisse ouvrir encore la bouche, démentant immédiatement cette bise extravagante, appropriée sans l'être par/à celui que vous auriez pu savoir être votre lecteur. De déconvenue, devant cette faute logique, je me suis esquivé. Cette histoire n'a aucune importance, et pourrait être analysée jusqu'a perdre ce qui fait pour moi son étrangeté. Mais ne semble-t-elle pas montrer que je ne saurais être dans le mouvement même de blog qu'un fragment littéraire gratuit ?
Je voulais simplement décrire cette émotion non finie, ni même pensée, née de la rencontre entre ce medium non fini, ni même pensé, et le Réel; sans trop pleurer sur cette rencontre tellement manquée qu'elle en est finalement réussie.

jko (2004-05-10T18:56:26Z)

Le dernier truc que j'ai lu sur l'iso9660 du kernel faisait qu'un user pouvait passer root s'il avait le droit de monter un CD :p

Anonymous Coward #907 (bidibulle) (2004-05-10T08:05:20Z)

Tu blaspheme mon fils, repends toi!!!


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