Comments on Fallait-il dire quelque chose ?

"Le premier qui dit la vérité,
Il doit être exécuté…"
dit la chanson.

"Le premier qui dit la vérité,
Il doit être exécuté…"
dit la chanson.

Je lui aurais dit à la mère tout de même !! Mais gentiment…

Anonymous Coward #161 (DH) serait allergique à "l'erruer" ?
Aaaaaaaatchoum !
Moi aussi.

cossaw : oui, si l’enfant est dejà capable de comprendre et de se rappeler, j’accepte totalement une remarque, ce serait stupide de ne pas le faire, et j’espère que ce sera lui à me contredire!.

Ska : non, non, le point n’est pas LA VERITE’ (pense: si au lieu de la vérité, cette personne quelconque introduit une autre connerie, convainçu que c’est la verité ? Maman peut-elle savoir si c’est vrai ou non?) mais le fait de S’EN MÊLER, comme disait David. Je me serais irritée pur l’intrusion, mais j'aurais dit merci et après je me serais aussi informée : si c’était juste, je l’aurais dit à mon fils, je le lui aurais montré dans mes livres; il n’y a rien de mal à lui dire que maman s’est trompée. Il sait dejà distinguer quand je me trompe, il est bien prêt à me le dire, et j’avoue mon erreur, même si quelquefois ce n’est pas agréable; il n’est pas un chou, je ne suis pas Dieu, etc. Mais le rapport maman-enfant, surtout petit, est un délicat équilibre: il doit y avoir un solide point de référence affectif. Le travail de mère est comme celui d’un professeur, avec la différence qu’on ne l’apprend pas avant, mais on-the-job, parce que chaque enfant est unique: et je tâche de faire mon mieux. Pour l’instinct maternel: ce n’est pas "réduire en cendres du regard, etc". C’est donner beaucoup de soi-même pour chercher de faire d’un fils une personne libre, capable, et cela comprend les erreurs. Aucune mère n’est pas sûre de sa méthode ni de sa réussite.

Bon, aider des personnes qui cherchent un renseignement, il est clair que c'est utile (dans le RER A il m'est arrivé de dire, justement à des Américains qu'on les avait mal dirigés… entre la station Etoile et Olry CdG).
Répondre aux questions posées par des jeunes, entre eux, pourquoi pas. Surtout s'ils sont en âge de comprendre. Ca m'est suffisamment arrivé dans le train.
Entre un parent et son enfant, ça dépendra : si le parent admet ne pas connaître la solution, pourquoi ne pas en profiter ? Si le parent sort une réponse fausse, peut-être faut-il se mordre les lèvres… mais si la réponse est à côté de la plaque et que l'enfant est en âge de comprendre et de se rappeler de la réponse, je n'hésiterai pas. Je l'ai déjà fait, quitte à passer pour un monsieur-je-sais-tout, ce que de toute façon beaucoup de gens pense de moi :>

alina:

"on ne doit jamais interrompre une mère qui enseigne quelque chose à son fils, parce que pour lui, elle est presque Dieu".

Et on ne doit jamais interrompre un prêcheur/imam/whatever qui raconte des conneries à ses fidèles, parce que pour lesdits fidèles, la parole de Dieu est plus importante que tout, et il ne faut surtout pas jeter la confusion dans l'esprit de ces pauvres choux ?

Ah, comme j'aurais aimé que, petit, quelqu'un vienne contredire ma mère quand elle disait une connerie ! Comme je lui en serais reconnaissant aujourd'hui ! Et combien de mal j'ai eu à me défaire de l'impression que ma mère était omnisciente et toute-puissante (je crois qu'à 25 ans j'en étais encore à peu près là), et comme j'en ai souffert ! Et je suis loin, très loin, d'être un cas unique.

Je dois manquer d'instinct maternel. Mais si l'instinct maternel c'est réduire en cendres du regard quelqu'un qui dit la vérité à mon fils alors que j'étais ignorante et que je préférais dire une connerie plutôt qu'avouer mon ignorance, alors je m'en passe très bien, de l'instinct maternel.

Si c'était moi la mère, je t'aurais sûrement (pardon!) fulminé du regard jusqu'à te réduire en cendre, type un laser, même si j'aurais très bien compris que tu avais raison. Tu as été ultra-sage, on ne doit jamais interrompre une mère qui enseigne quelque chose à son fils, parce que pour lui, elle est presque Dieu; l'erreur, c'est juste, ça peut se résoudre avec le temps et, Ska, il y a deux situations possibles: l'une, il vient me dire: "Mais, ce jour-là tu m'as dit une connerie!" Et j'avoue mon erreur, l'erreur est possible, c'est fini; ou bien il oublie tout, ce qui est equivalent à pardonner mon ignorance. Un être étrange quelconque ne peut pas expliquer à un enfant, pour lequel maman c'est presque tout, qu'elle s'est trompée, qu'elle n'est pas infaillible comme le Pape: seulement elle peut le faire - plus tard, un demain, jamais même - sans le jeter dans la confusion. Pour ce qui regarde les conversations des autres j'avoue que j'ai la même impression: je me tais et je laisse le fleuve s'écouler… mais ça ne vaut certainement pas pour les touristes, surtout si j'en comprends la langue!!

Je ne me rapel pas avoir rectifié quelqu'un et qu'il en soit mécontent, maintenant tu as bien fait de ne rien dire à propos de Pasteur, car la mêre aurait plus probablement mal réagit à une démonstration de sa mauvaise culture devant son mome, dans le cas des étudiants en maths, ou info, je pense qu'ils seraient content de connaitre la vérité. De plus si tu leur dis gentillement que tu les as entendu par hazard, ils le prendront surement bien, mais je pense qu'il ne faut pas généraliser, et le mieu est de gerer ca au feeling, si tu sent que la personne éprouve un manque (même subtilement leger) de connaissances par exemple ..

Personnellement, j'interviens uniquement de façon épidermique. Je suis allergique à l'erruer quand ej la reconnais, et peu de choses peuvent m'empêcher de rétablir la Vérité.

Alors oui, ça m'a déjà fait mal voir. Mais je m'ne fous totalement. Si j'ai pu détromper une personne, fût-elle un lointain témoin de l'événement, ce n'aura pas été en vain.

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DH, Don Quichotte dans l'âme (private : Et non, KKMD n'est pas mon Sancho Pança…)

Ça fait un mois environ que je culpabilise : à Châtelet, devant moi, un touriste anglophone a demandé "Charles de Gaulle" à un agent RATP qui l'a dirigé vers Étoile par la ligne A ; je me suis dit à peu près comme vous à Pasteur que je devrais au moins intervenir pour m'assurer que ce n'était pas l'aéroport Charles de Gaulle qu'il cherchait (il avait une valise à la main…) et ai jugé que ça ne me regardait pas, qu'il se sentirait agressé et tutti quanti. Je me suis donc tu.

Bref j'ai honte et vous ne m'aidez pas à oublier ce peu glorieux événement.

*Oui*, c'est bien d'intervenir dans de semblables cas, même si c'est uniquement pour étaler ta culture. Si tu interviens, tu brises les barrières de glace, tu fais un effort de communication vers l'autre, et ça, ça manque terriblement à Paris aujourd'hui. Je trouve d'ailleurs assez symptomatique que tu craignes la réaction des gens si tu osais commettre le suprême sacrilège de leur adresser la parole alors qu'ils ne te connaissent pas. Ça ne te semble pas complètement délirant, de ne _pas pouvoir parler_ aux gens juste comme ça, sans avoir à présenter une pièce d'identité avec ton groupe sanguin et la profession de tes parents ?

Et par ailleurs, c'est beaucoup plus dommageable pour le gamin de se rendre compte des années plus tard que sa mère lui a dit une connerie, *que personne n'a réagi*, et qu'il a pris la connerie pour argent comptant. Alors que si la vérité est rétablie tout de suite, ça passe comme une lettre à la poste - et ça rendra plus facile à l'enfant la tâche de se rendre compte que ses parents ne sont pas parfaits.

Et si la mère t'engueule, alors de toute façon, avec une connasse pareille, le gamin est mal barré.