<foo>
simply produces <foo>in the text).
<URL: http://somewhere.tld/ >
,
and it will be automatically made into a link.
(Do not try any other way or it might count as an attempt to spam.)mailto:
URI,
e.g. mailto:my.email@somewhere.tld
,
if you do not have a genuine Web site).
Vicnent (2020-12-17T12:25:40Z)
une autre question : as tu mis en place un dispositif qui viserait à "donner les clés des archives, des serveurs, etc…" à quelqu'un si par malheur… (ou souhaites tu que tout disparaisse dans ce cas ?)
Vicnent (2020-12-17T12:22:48Z)
rapidement :
- tu fais ce que tu veux. Te juger prouve qu'on a d'abord un problème soi même.
- j'aurai adoré faire ça, non pas tant par besoin (comme toi en partie au moins) mais par envie, plus dans un cadre stats amusantes. Je ne tiens pas de journal de bord parce que je n'en vois pas l'utilité en rien et le rapport cout / satisfaction est bien trop grand à mes yeux.
Mais un peu à la black Mirror, j'aurai adoré faire des stats du genre combien de temps dans ma vie j'ai passé avec telle personne ou devant tel film avec tel acteur ou toutes les variantes sexe (positions, compagnes/ons, lit/hotel/ chez moi…) ou combien de temps j'ai passé au lit ou combien mon coeur a battu depuis ma naissance. Il n'y pas longtemps, je calculais l'ordre de grandeur du nombre de pas faits avec mes chaussures qui commencent à mourir : > 20 millions. Ou encore, combien j'ai tapé de lettres et lesquelles sur un clavier depuis 1988 et mes premiers pas en Turbo Pascal pour calculer la trajectoire d'un missile. (et la longueur des trajets de mon pointeur de souris tiens !)
C'est une longue histoire mais j'ai énormément changé en 2019 et tout cela m'apparait totalement futile aujourd'hui : ce qui est passé est passé, c'était soit bien soit une leçon ; demain, on verra bien ; et ce qui importe, ce sont les émotions de l'instant présent.
Néanmoins :
* j'ai démarré depuis cette année un listing précis de mon travail rémunéré et ça me permet de voir quel client est assez ou très rentable etc, et à la fin, combien de temps je passe à faire de la R&D ou de la direction de projet ou de l'administratif ou … (8 activités au total). Je pensais aussi que ça allait m'aider pour 2021 car j'ai pas mal de clients et paradoxalement, je fais une énorme année en terme de CA.
* J'ai créé et rempli mon compte betaseries qui compte les films et séries vus, sachant que ça prend aussi en temps réel ton compte Netflix. Il semble donc que dans ma vie, j'ai vu environ 3500 épisodes de séries… (je n'ai pas mis les films)
Et il y a d'autres choses aussi que j'aime bien en terme de log de vie, mais surtout parce que c'est totalement automatique :
- savoir que tous mes mails sont là, mais aussi tous mes sms/whatsapp etc (mes premiers sms dispo sont de 2009)
- mes contacts : environ 3500 personnes avec qui j'ai interagi un jour
- que à l'iPhone, je prends de l'ordre de 10 000 photos par an (depuis 2009, moins cette année…) et que ça me fait quand même une sacrée photo-timeline (puisqu'en plus les coordonnées GPS sont dans le exif)
- que Google Latitude puis Google Maps enregistre l'intégralité de mes déplacements (et que pour ces dernières applications - photo, gps, … Google offre aussi une interface de visualisation). Et Google photo et son IA permet des requêtes comme me montrer toutes mes photos : "Jordanie" ou "rouge" ou "moto" ou "coucher de soleil" ou "telle personne" ou "avril 2015" etc…
Mais clairement, tout ça ne répond à aucun besoin de fonds, parfois des besoins ponctuels, mais à une envie facilité par la pré existence de la capacité.
Est ce que tu t'es déjà interrogé sur les raisons profondes de ton besoin de tout classer, archiver etc ? (ce qui en arrière plan fait aussi référence à un coté "Machine", terme que tu avais mal interprété à l'époque, mais probablement que je m'étais mal exprimé aussi)
Le truc marrant, par ailleurs, c'est qu'avec iOS et Siri et l'application iOS Raccourci (une sorte de iFTTT), il devrait y avoir moyen de mettre très rapidement en place une log dictée à la volée qui viendrait alimenter un fichier texte… avec des messages du genre "dis Siri, ajouter la log personnelle suivante : restaurant le fumoir, adresse face au Louvre, personne X et Y, entrée 20h45, sortie 23h15, plats corrects, prix Z, sujets de conversations Sa soeur virgule Les présidentielles de 2022 (LOL) virgules le retour du Jedi". Et ensuite de développer un petit langage de requêtes sur cette grammaire. Peut être une idée pour toi ?
Ce qui semble bien marcher d'ailleurs <URL: https://photos.app.goo.gl/UJrW3pUx1dczz3vj6 >
Dr FionsD (2020-12-08T14:14:46Z)
Je plussoie Nordatussel !
Apokrif (2020-12-08T13:47:22Z)
@JML: cf https://timpanogos.blog/2011/10/22/quote-of-the-moment-walter-m-miller-leibowitzs-shopping-list/ (et la liste de courses dans _Le Pendule de Foucault_; il me semble d'ailleurs que le travail d'interprétation du document dans le livre d'Eco ressemble à une scène de « Mickey empereur de Calidornie », mais impossible de trouver cette BD en ligne)
momo (2020-12-08T13:28:16Z)
@Ruxor: 20 Mo ?
Nordatussel (2020-12-07T20:14:38Z)
Pourrais-tu publier in extenso, en brut, une entrée de ce journal, n'importe laquelle ? Ça fait longtemps que je me demande à quoi il ressemble concrètement. Je saisis donc l'occasion de cette entrée pour te le demander.
JML (2020-12-07T15:52:50Z)
An 1362 CdR. La Civilisation du Renouveau réalise sa promesse fondatrice de ramener l'humanité à l'ère informatique : enfin, après plus de 10 000 ans d'interruption, les prouesses que, selon les légendes parvenues jusqu'à nous, les Anciens ont pu accomplir vont pouvoir redevenir réalité.
Nous avons déjà pu décoder et lire l'un des très rares documents que les Anciens nous aient légué. Au vu du soin qui a été apporté à sa conservation, tant dans son support que dans son format de codage, nul ne doutait de l'importance que les Anciens lui accordaient, et nous comprenons maintenant, bien que le sens de nombreux mots et symboles nous demeure encore obscur, qu'il s'agit d'une description très détaillée de l'expérience de vie que pouvait avoir un homme typique de la toute fin de la civilisation des Anciens – un magnifique héritage que nous recevons maintenant avec beaucoup d'émotion.
Cet homme, dont nous comprenons bien qu'il est à prendre au sens symbolique d'une époque, archétype de ce que la grande majorité des humains devaient être, et non pas historique au vu de son peu d'importance, les Anciens ont choisi de l'appeler D. A. Madore – et à peine ce nom a-t-il été dévoilé que déjà les esprits s'échauffent sur le message profond que les Anciens ont voulu nous transmettre en le choisissant, car, contrairement à l'usage de l'époque dont nous savons maintenant qu'il était de documenter de manière précise et claire tout sujet abordé quel que soit son niveau d'importance dans le but d'instruire le plus grand nombre, absolument aucun élément explicatif n'a été adjoint à la simple mention du nom.
La thèse dominante, bien que très controversée, est qu'il s'agit du nom d'une divinité qui s'est faite humaine pour montrer le chemin à ses semblables, un intercesseur privilégié envers le monde invisible, qui était adoré par tous les Rois, c'est-à-dire par tous les humains y compris les meilleurs d'entre eux, aussi bien au sens des puissances sacerdotales que des puissances terrestres.
groscot (2020-12-07T13:25:01Z)
Comme d'autres, cette discipline personnelle me fascine. J'ai déjà tenté de le faire, mais je n'arrive absolument pas à l'inclure dans une routine pérenne. Par exemple, je ressens que le meilleur moment serait le soir, pour noter ce qui s'est passé dans la journée, mais en réalité le soir je n'ai pas la motivation de faire ça et souhaite juste me reposer… As-tu des conseils pour mieux s'en sortir ?
Le seul moment où j'ai réussi à tenir une telle discipline, c'était pour un régime (lors du confinement #1). L'idée de devoir moins manger me paraissait si triste [dire que je suis gourmand est un euphémisme] que j'ai essayé de gamifier le régime, en relevant plusieurs fois par jour (4 instants randomisés entre 9h-22h) mes différents niveaux de faim, de motivation etc., et en notant systématiquement tout ce qui passait par mon estomac. Je dois avouer qu'avoir mis en place mon "interface de contrôle" sur Excel, avec les formules, les mises en formes conditionnelles qui vont bien pour avoir une interface propre, les graphes prévisionnels, etc., a beaucoup contribué à mon amusement, et donc ma motivation. J'ai pu via ces données récoltées tracer des courbes de tendance journalière, et je dois dire que l'analyse statistique appliquée à soi-même c'est assez marrant. Grâce à ça j'ai réussi à perdre 4 points d'IMC, j'en suis pas peu fier ^^. Mais l'intérêt s'est limité à l'aspect gamification : finalement mes courbes de tendances sont peu surprenantes (j'ai un pic de faim avant l'heure du déjeuner, ô surprise), et je ne consulte jamais mes relevés de repas. Par ailleurs c'est fastidieux de noter tous les aliments d'une manière structurée (qui aurait le mérite de faciliter la mise en place de statistiques fines, permettant de répondre à des questions du genre : après quel type d'aliment ma faim revient-elle le plus vite ?). J'ai envisagé de parser mon tableau et de le croiser à des data venant de OpenFoodFacts par exemple, mais c'est un investissement en temps que je ne peux clairement pas faire en ce moment…
Finalement, l'utilité marginale d'une entrée dans ce registre étant devenue inférieure à son coût, j'ai fini par arrêter. Je me demande si mon journal personnel, si jamais je m'y mettais, connaîtrait le même sort.
Sinon merci @wsj pour le témoignage, je me reconnais particulièrement dans ce syndrome de l'imposteur. J'ai pris du retard dans la finalisation de ma thèse et malgré le comité de suivi qui m'a assuré que ma situation était tout à fait normale, je ne peux m'empêcher de culpabiliser de ne pas avoir été plus productif (et de là, risque d'enclenchement du cercle vicieux culpabilisation -> tristesse/abattement -> baisse de motivation -> baisse de productivité -> culpabilisation). J'ai déjà eu peur de noter ce que je fais au jour de le jour, car j'ai peur d'y déceler la preuve irréfutable de mon manque de sérieux…
Stéphane Nicolet (2020-12-07T10:23:22Z)
Je vous recommande la lecture du dernier livre de Pierre Bayard, « Comment parler des faits qui ne se sont pas produits », et en particulier le chapitre sur les journaux intimes d'Anaïs Nin, c'est vraiment intéressant.
Anonynous Coward (2020-12-07T04:40:22Z)
En tant que scientifique, tu procèdes de manière plus systématique que le commun des mortels tenant un journal intime, mais je ne vois rien de particulièrement étonnant.
Je ne serais pas étonné que tu te mettes à écrire des romans sur le tard et ça risque de te servir de source d'inspiration.
wnj (2020-12-07T01:15:00Z)
J'ai commencé la même démarche de logger ma vie il y a environ un an, mais pour des raisons très différentes.
À l'époque, j'avais l'impression latente de passer mes journées à procrastiner, à ne rien faire, à ne pas avancer… (C'est d'ailleurs un sentiment partagé par un certain nombre de jeunes chercheurs en informatique et en mathématiques, semblerait-il.) Des éléments extérieurs me montraient que c'était faux—notamment, mes collègues louangeaient ma force de travail—mais je n'arrivais pas à me défaire de cette idée. Peut-être une variante du syndrome de l'imposteur ?
Quoi qu'il en soit, un jour, j'ai commencé à noter toutes les tâches professionnelles que j'accomplissais quotidiennement. Lorsque la culpabilité pointait le bout de son nez, il me suffisait d'ouvrir le journal pour la faire taire : on y constatait aisément que ma « productivité » n'avait rien de honteux ou d'inquiétant, même si j'avais des hauts et des bas comme tout le monde.
À moyen terme, cette démarche a très bien fonctionné : je me sens bien plus en paix avec moi-même, et je me pardonne plus facilement de ne pas être au top 100% du temps.
De fil en aiguille, je me suis retrouvé à noter toutes sortes de choses dans ce journal, pas seulement professionnelles. Je me suis notamment mis à consigner les interactions « non-triviales » avec les gens que je croisais dans la journée. Cela m'a permis de combattre une autre idée négative et fausse, à savoir que j'étais une personne seule, isolée. En relisant régulièrement mon journal j'ai constaté que, sans être l'homme le plus sociable du monde, j'étais loin d'être un ermite (avant le confinement, du moins).
Là encore, j'y vois une espèce de « syndrome de l'imposteur social » que la tenue d'un journal m'a permis de combattre.
On me souffle que les psychologues conseillent parfois de tenir un journal pour aider à combattre ce genre d'idées négatives. Quoi qu'il en soit, je le recommande systématiquement aux jeunes collègues qui me font part de leurs doutes au sujet de leur « productivité » ou de leur « légitimité » (tout en comprenant bien que cette méthode ne fonctionnera pas pour tout le monde, donc en la présentant comme une simple suggestion).
Pour rebondir sur le commentaire d'Apokrif (même s'il ne s'adresse pas à moi) : de mon côté, un fichier org-mode avec un titre par jour fonctionne très bien.
Le besoin de méta-données ou de sémantique est en fait très faible. Je ne relis pas mon journal pour chercher les moments de « convivialité » ou les « repas entre amis », mais plutôt pour y retrouver un point précis. Exemples typiques : « quand ai-je vu machin pour la dernière fois ? » → grep sur le nom de machin ; « quand a t-on soumis tel papier ? » → grep sur le titre du papier… Bref, les « requêtes » contiennent souvent un mot-clé assez distinctif pour retrouver ce qu'on cherche en 2 ou 3 essais.
Si on a une vague idée de la date de ce qu'on cherche, scroller dans le fichier et relire les entrées en diagonale est mille fois plus efficace que de maintenir un langage semi-formel greppable, àmha. (D'autant plus que l'on peut flâner d'une entrée à une autre, s'y perdre et laisser les souvenirs émerger…)
Après, je n'ai pas 20 ans de pratique, et pas non-plus les mêmes objectifs que David.
Pour rebondir sur le billet lui-même : le « log intermédiaire » évoque furieusement la fonctionnalité org-capture d'org-mode. Ça laisse penser que cette notion de log intermédiaire a du sens pour pas mal de gens, vu qu'il y en a qui écrivent (et qui utilisent) des programmes exprès pour. Pour les allergiques au clavier de smartphone, un petit calepin fonctionne très bien.
Pas mal de gens dans mon entourage tiennent un «log» sous une forme ou une autre, et comprennent donc bien l'idée. Je n'imaginais pas qu'on puisse s'attirer des réactions moqueuses en évoquant une chose pareille. Je compatis. Ce n'est pourtant pas une démarche spécialement idiosyncratique, même si les détails d'implémentation de chacun le sont. (Et même si on fait la différence entre *logger* et *tenir un journal intime*, ça ne doit quand même pas être si rare que ça.) Peut-être que comme c'est une démarche très personnelle, on en parle peu, et cela peut donc créer de la surprise chez celles et ceux qui ne connaissent pas ?
Subbak (2020-12-07T00:06:52Z)
Je suis toujours admiratif devant ce genre de discipline mentale, que ce soit de tenir un journal ou de façon plus générale la manière dont tu gères tes données.
Sinon, on est d'accord que si jamais ton journal passe aux générations futures et est vraiment étudié par les historiens, tu seras pour l'éternité utilisé (à tort) pour des blagues comme quoi ta vie était ennuyeuse de la part de gens qui ne notent pas le détail de la leur et donc se l'imaginent plus passionnante ?
kevin (2020-12-06T23:08:14Z)
J'ai aussi cette peur d'oublier, je tente de me rassurer avec le fait que j'ai mon agenda au cas où.
Autre chose que je fais depuis 3 ans, une vidéo d'une seconde par jour, créant une vidéo de 6 minutes par an (idée d'un tedtalk à la con).
L'avantage est d'avoir un fragment de mémoire, un vague truc artistique, de ne pas se forcer à tout prendre en photo (la seconde fera office de fil) et de se forcer à faire des trucs parfois. Les désavantages sont énormes : pas recherchable, prend du temps de montage, etc etc
Apokrif (2020-12-06T22:22:52Z)
Quid d'un marquage rapide (un caractère rare, par exemple) devant les noms de gens (éventuellement avec la distinction nom/prénom/surnom)/lieux (+le marquage « graphie incertaine » ou « abréviation ») pour faciliter les recherches ?
Apokrif (2020-12-06T22:15:46Z)
Pour la datations, les paragraphes, et « pas un langage formel », vous le faitesà la main, vous avez des templates vides ou un générateur de page vide, ou vous utilisez quelque chose comme org-mode (qui pourrait faciliter la création de lien) ?
Pour le « pas un langage formel », avez-vous un système d'annotations (ça pourrait une simple liste de mots (éventuellement redondants), chacun précédé par un caractère rare réservé à cet effet), tenant compte de l'absence de formalisme, et qu'on peut mettre à jour a posteriori (par exemple, un dîner à plusieurs pourrait avoir les étiquettes « nourriture », « repas », « extérieur », « soir », « convivialité »), mots greppables (au pire) ou cherchables avec un un réseau sémantique orthogonal (au mieux) ?