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Pierre (2015-01-11T23:27:27Z)
Et d'abord, pourquoi vouloir manifester quand on est agoraphobe ? L'aurais-tu fait si tu avais été seul, par exemple ? Je trouve passablement contradictoire cette envie de communier avec une foule quand on en a peur. J'espère au moins que tu es content d'avoir vaincu ton angoisse et que le résultat en valait la peine. Quant à moi j'y étais parce que j'aime bien marcher, mais d'autres ont pu en voir dix fois plus, tranquillement assis devant leur télé.
DH (2015-01-11T21:59:39Z)
Tiens, je dois souffrir d'agoraphobie légère sans en être bien conscient, parce que je me reconnais assez dans les symptômes et les stratégies d'évitement que tu décris. Et, de fait, c'est comme cela que nous avons défilé Camille et moi (bus 95 Montparnasse-Louvre, puis marche à pied rue de Turbigo, puis en coupant vers l'Est poru rejoindre le "vrai" cortège peu après République et enfin en quittant le cortège à Bastille…)
Natacha (2015-01-11T21:48:51Z)
Je me demande si j'ai la même « sorte » d'agoraphobie, mais je n'ai pas l'impression qu'il me faille une possibilité conceptuelle de fuir, mais purement de densité dans mon voisinage. Les queues comptactes pour moi ne passent pas, ni les transports en commun en pointe.
À l'inverse, dans les transports en commun non-saturés, la plus grande utilisation que je supporte c'est en me mettant dans un coin (qui annule la densité humaine sur trois quarts de tour), et ça passe beaucoup mieux avec quelqu'un dont je suis émotionnellement proche pour occuper le quart de tour restant.
Du coup je ne sais pas trop comment manifester.
Autre différence notable avec ta description, la foule ne provoque pas qu'un besoin de fuir, parfois de violence à la place. Je me vois mentalement enchainer des coups létaux et brutaux (que par chance je n'ai pas la compétence de réaliser en vrai).