Comments on Quelques rêves qui me hantent

Ruxor (2005-07-20T18:39:01Z)

Oui, merci… C'est toujours embêtant pour moi, quand les gens dévient — à un moment où un autre il faut décider que c'est trop hors sujet et que je coupe court à la discussion, mais comme chaque post suit logiquement le précédent… Bref…

Audrey H. (2005-07-20T18:36:32Z)

> Zelda: Je ne suis pas particulièrement fan de Pérec non plus. Il s'agissait juste d'un clin d'oeil à son roman "La Disparition", où l'absence totale de la voyelle "E" ( <- si je me souviens bien) représente métaphoriquement la disparition de sa mère, jamais revenue des camps.
Encore que, en écrivant ces lignes, je me rends compte que le simili est mal choisi. En effet chez Pérec, la disparition évoquée en filigrane étant passée, il s'agirait plutôt d'un "proleptic pattern", alors que pour internet, la disparition du blog ou forum étant postérieure à son écriture, il s'agirait là plutôt d'un "analiptic pattern".
Vous avez tout suivi?
Oui? Non? Bon, on va peut-être devoir s'en arrêter là avant de se faire tirer les oreilles par Ruxor, s'étant quelque peu éloignées toutes deux de son post de base.
Mes excuses au maître de ces lieux. :-)

zelda (2005-07-20T08:17:41Z)

C'était une subtile référence à "Zorro".

Ruxor (2005-07-19T23:13:46Z)

zelda → S'il y a une astuce, je ne la comprends pas : Bernardo n'est pas un rôle muet, c'est même lui qui prononce la première ligne de la pièce.

zelda (2005-07-19T23:05:00Z)

--> Retour vers le début du fil
Trop fastoche de se souvenir du texte de Bernardo au théâtre, vu qu'il est muet, à la base.
Heureusement que je connais mes classiques, hein.
Non, mais, des fois.

zelda (2005-07-19T19:00:40Z)

--> Audrey
Tant pis, je développe :)
Ce monde virtuel, frontière de l'infini (comme dirait le Capitaine Kirk) permet plus de voyages aux confins de…bref, plus de fluidité que le vrai, d'où plus de ruptures, parfois brutales (n'est-ce pas Ruxor ?) : autant de disparitions, avec leur petit deuil. Dans la vraie vie, ce n'est pas toujours possible de claquer les portes pour toujours, ici, c'est souvent beaucoup trop facile (et tentant).
Même sans claquer de porte, étant donné que le temps est considérablement accéléré (fait qu'on présente toujours comme avéré mais qui mériterait aussi quelques développpements zé analyses), les disparitions "naturelles" sont fréquentes, et rapides, et l'oubli ensevelit tout très vite.
Quant à "tous des Georges Pérec", hélas…(je ne suis pas très admiratrice de lui, mais ce ne serait déjà pas si mal).

Audrey Hepburn (2005-07-18T18:58:43Z)

> Zelda:
Internet and Co., l'"école de la disparition"? Je l'interprète de deux manières:
(1) le - : Quel vision pessimiste de l'humanité!
(2) le + : Nous serions donc tous des George Pérec en puissance?
En tout cas, votre commentaire donne à réfléchir.

Ruxor (2005-07-18T09:33:19Z)

Je ne vois pas ce que ça a de perfide de faire remarquer que ma mauvaise gestion du temps est un thème récurrent. C'est une évidence, et je ne cherche pas à la cacher.

Anonymous Coward (2005-07-18T09:13:48Z)

David a écrit :
> je crois que ce qui est mis en cause est plutôt ma
> mauvaise gestion du temps que mon impression d'échec.

On pourrait faire perfidement remarquer que la mauvaise gestion du temps est également un thème récurrent. Qu'on considère juste les nombreux messages dans lesquels David se plaint de s'être levé tard et de n'avoir rien fait de constructif de sa journée - même s'il avoue penser qu'on ne peut faire par jour qu'une seule chose utile.

Mon point est surtout que d'une part les rêves de David reflètent un sentiment d'échec, justifié ou pas. D'autre part ce sentiment est également tangible dans ses actes conscients.

Cela dit, ce n'est pas la fin du monde et David semble très bien vivre avec.

Ruxor (2005-07-18T07:28:57Z)

Pour ce qui est de mes rêves où je n'arrive pas à remplir une copie, je crois que ce qui est mis en cause est plutôt ma mauvaise gestion du temps que mon impression d'échec. En tout cas, dans ce rêve, si je ne fais rien, ce n'est pas que je ne sache rien faire, c'est que je perds du temps stupidement.

Anonymous Coward (2005-07-18T07:12:16Z)

Izys a écrit :
> Il n'y a pas de symbolisme ici, c'est un contenu très
> littéral, qui reflète mes échecs universitaires à
> répétition et la conséquente chute de l'estime que je me
> porte.
>
> C'est curieux que tu fasses ce genre de rêve David, parce
> qu'on ne peut pas dire que tu aies raté tes études.

La notion d'échec est très subjective Izys. On ne peut certes pas dire que David ait raté ses études mais il ne dégage pas moins un certain sentiment d'incomplétude ; Dans plusieurs messages David explique combien son ignorance des mathématiques est abyssale et décrit la vanité de ses efforts pour y rémédier.

Les échecs universitaires ont l'avantage (ou le défaut, c'est selon) d'être patents. La dévalorisation de soi telle que la pratique David est au contraire totalement abstraite et de ce fait incontestable - en ce sens qu'il est impossible de contester l'image que se fait David de lui même, il est le seul juge de la situation.

pavel-florensky (2005-07-18T01:32:17Z)

aurais tu peur de toi-même ? ou tu as une conscience aigue de la "mémoire" ?!

Ruxor (2005-07-17T23:08:44Z)

Je ne parle pas de l'oublie dans la mémoire des autres, je parle de l'oubli de ma propre mémoire. C'est pour savoir moi-même ce que je pensais il y a une semaine, il y a un mois, il y a un an, que j'éprouve le besoin de le consigner scrupuleusement…

zelda (2005-07-17T22:15:46Z)

--> Ruxor
Je ne pense pas qu'on puisse vraiment exister dans ces contrées virtuelles. Ce que j'ai vu, sur usenet, internet ou dans la blogosphère, c'est bien au contraire des morts rapides, indolores et vite oubliées. C'est l'école de la disparition, je dirais.
Mais j'admire ta lutte pour exister (comme tu le sais).

Audrey H. (2005-07-17T21:30:13Z)

> Zut alors, mille excuses Ruxor.
Je vais rajouter à ma liste de TO-DO pendant mes vacances: "potasser à fond blog de David M. pour affiner mes commentaires". Cela te va? :-)

Izys (2005-07-17T17:25:29Z)

Cela fait plusieurs années maintenant que je rêve fréquemment d'être renvoyée au lycée, avec mon âge et mes connaissances actuels, et de devoir tout recommencer à partir de là. Dans ces rêves il n'est même pas certain que je sois capable de passer le Bac, et en général mes « petits » camarades ne perdent pas une occasion de me le rappeler.

Il n'y a pas de symbolisme ici, c'est un contenu très littéral, qui reflète mes échecs universitaires à répétition et la conséquente chute de l'estime que je me porte.

C'est curieux que tu fasses ce genre de rêve David, parce qu'on ne peut pas dire que tu aies raté tes études. Te sens-tu encore anxieux, parce que ne te serais pas rendu compte que ça y est, tu as réussi, c'est fini ces épreuves… ou bien parce tes souvenirs continuent à te hanter indépendamment de ta situation présente ?

Ruxor (2005-07-17T16:39:47Z)

Non, Audrey Hepburn, la raison pour laquelle je bloggue, je l'ai déjà expliquée plusieurs fois, c'est la peur de l'oubli.

zelda (2005-07-17T11:03:20Z)

Moi aussi je rêve souvent du lycée (voire du collège), et souvent dans des situations de stress équivalentes aux tiennes… pourtant je ne travaille pas du tout dans ce domaine, et je n'ai jamais paniqué non plus au lycée, vu que mon activité principale était de sécher les cours le plus possible.
J'en suis arrivée à la conclusion que c'est simplement une représentation de la vie sociale en général. Des devoirs à faire, des rapports avec l'autorité (je ne sais pas toi, mais dans ces rêves il est rare que je m'amuse avec mes égaux, ils ne comptent pas vraiment dans l'"histoire").
Le côté ambivalent est amusant…quelquefois il y a une sorte de nostalgie de cet ordre établi qui régissait nos vies, les rêves arrivent alors à des moments où je souffre d'avoir trop de responsabilités et personne pour me dire quoi faire.
Parfois, par contre, ma vie me semble trop pleine de devoirs ennuyeux et d'obligations pénibles, et là dans mon rêve je retrouve ce vieux sentiment de rebellitude contre tout ce que le lycée m'imposait, ou le sentiment de panique de ne pas réussir à m'en sortir (moi je me perds souvent dans les couloirs, en fait).
Ce qui est amusant aussi, c'est qu'il me semble qu'il serait plus "naturel" que pour représenter une autorité qu'il faut satisfaire je rêve de mes parents, au lieu du "lycée".
C'est sans doute parce qu'il ne représente plus une "autorité" pour moi depuis très, très, très longtemps.
Mon analyse à deux balles : à toi de voir si ça peut correspondre pour toi.

Audrey Hepburn (2005-07-17T10:55:25Z)

Je ne te connais pas assez pour émettre un jugement très pertinent. Néanmoins je formule l'hypothèse que tu cherches inconsciemment à dissiper l'inquiétude de cette fichue copie raturée et jamais rendue en te défoulant a contrario et a posteriori sur ce blog que tu nourris, lui, très régulièrement…

Vince (2005-07-17T09:08:50Z)

Ah, c'est l'angoisse et la pression des cours qui transparaissent au travers de tes rêves :) Ca m'arrive aussi souvent de rêver des cours, de profs que j'ai eu il y a 8 ans. Le rêve dans lequel on panique devant une copie blanche (ou noire de ratures) je l'ai fait aussi… Des profs qui m'interrogent sans que je sache répondre, les anges passent, l'atmosphère devient subitement lourde, lourde, mais lourde…


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